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Cette opération s'inscrivait dans ce que le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne a décrit, dans un entretien, comme "le plus important rapatriement de voyageurs canadiens à l'étranger dans l'histoire du Canada", en raison de la pandémie.
Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis la mi-mars, le Canada a pressé ses ressortissants qui se trouvaient encore à l'étranger de rentrer chez eux tandis que les pays commençaient à fermer leurs frontières ou mettaient en place des restrictions de circulation.
Au total, environ 8.000 Canadiens ont déjà été ramenés au pays, provenant de plus de 30 pays et à bord de plus de 40 vols gouvernementaux, après que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré la pandémie en mars, a précisé le ministère.
M. Champagne a évoqué des obstacles "sans précédents" : fermeture de l'espace aérien, d'aéroports, restrictions de voyage ou d'entrée de sortie, restrictions de mouvement et quarantaines.
"J'ai dû négocier les créneaux d'atterrissage de nos avions au Pérou. Je l'ai fait par textos, pour être honnête", a-t-il déclaré. "J'ai dit à mon homologue au Pérou que nous devions faire atterrir nos avions là-bas, alors nous avons commencé à échanger des messages. C'est comme ça que j'ai obtenu les dates et les heures (des vols), parce que maintenant chaque avion qui quitte le Pérou doit le faire depuis l'aéroport militaire de Lima". "C'est de loin l'exercice de rapatriement le plus difficile que nous ayons jamais fait", a-t-il estimé.
Le ministre a également précisé être en contact chaque semaine avec un "sous-groupe des pays du G20" afin de ralentir la propagation du coronavirus, au sein duquel il a "plaidé pour la mise en place de ponts aériens comme ceux que nous avions durant la Seconde Guerre mondiale, pour que les chaînes d'approvisionnement soient maintenues, pour permettre le transit ainsi que le rapatriement des citoyens".
Cette période de crise a permis de créer de nouvelles collaborations entre des nations, selon M. Champagne, citant notamment le Brésil, la Turquie, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, Singapour, la République de Corée, le Maroc et le Pérou.