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La directrice financière de Huawei Meng Wanzhou quitte la Cour suprême de Colombie-Britannique, à Vancouver, le 22 mars. |
Meng Wanzhou, 49 ans, fille du fondateur du géant des télécoms, Ren Zhengfei, avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l'aéroport de Vancouver à la demande des États-Unis, qui veulent la juger pour fraude bancaire.
Porteuse d'un bracelet électronique, Mme Meng vit en liberté surveillée dans sa luxueuse propriété de la métropole pacifique canadienne, dans l'Ouest du Canada.
Elle est attendue à partir de mercredi 4 août devant la Cour suprême de Colombie - Britannique pour plus de deux semaines d'audiences.
Les audiences doivent se terminer le 20 août, mais aucune décision n'est attendue avant quelques mois. Et en cas d'appel, la procédure pourrait durer encore plusieurs années.
Washington accuse la numéro 2 de Huawei d'avoir menti à un cadre de la banque HSBC, lors d'une rencontre à Hong Kong en 2013, sur les liens entre le groupe chinois et sa filiale Skycom, qui vendait des équipements à l'Iran, exposant l'établissement à des sanctions américaines. L'intéressée a toujours nié ces accusations.Les preuves avancées par les États-Unis "ne résistent pas à l'examen des faits", estime son avocat, Mark Sandler.
Depuis bientôt trois ans, la défense de Mme Meng a tenté de démontrer que la justice américaine n'était pas compétente pour demander son extradition, que les accusations ne seraient pas passibles de poursuites au Canada, que ses droits n'avaient pas été respectés.
Et également que l'ancien président Donald Trump avait "empoisonné" la procédure en affirmant fin 2018 qu'il n'hésiterait pas à intervenir dans le dossier contre Mme Meng si cela permettait d'obtenir des concessions commerciales de la Chine. Mais sans obtenir gain de cause.
Pour l'accusation, les éléments avancés par la défense visent à "transformer cette procédure en un procès criminel qui devrait se tenir" aux États-Unis.
L'arrestation de la fille du fondateur de Huawei à Vancouver à la demande des États-Unis a provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Pékin et Ottawa.
AFP/VNA/CVN