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Flamands roses dans un étang du Parc Naturel de Camargue. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il s'agissait de retrouver un fonctionnement hydraulique le plus naturel possible, et notamment de faire revenir l'eau douce sur un site qui a longtemps été dédié à la production industrielle de sel", résume Pascal Grondin, chargé de projet chez WWF.
Depuis 2014, le conservatoire du littoral, le Parc naturel régional de Camargue, la Tour du Valat et la Société nationale de protection de la nature, avec le soutien du WWF France et de la fondation Coca-Cola, œuvrent à la restauration de cet ancien site industriel de 6.500 hectares.
Les travaux ont principalement consisté à raccorder une partie des anciens salins à un canal d'irrigation, afin de maintenir des niveaux d'eau favorables à la reproduction d'oiseaux coloniaux.
Un pont a également été construit, "avec de grandes ouvertures pour favoriser le passage des civelles -des petites anguilles dont l'espèce est menacée- vers la mer, où elles se reproduisent", souligne M. Grondin.
Le passage vers la mer permet aussi la protection de sites de nidification, en créant des îlots où les œufs sont protégés des prédateurs terrestres, "donc très favorables à la reproduction".
Autre bénéfice des travaux : l'eau douce va faire revenir des sédiments, qui devraient conforter le site. "C'est tout un équilibre qui va se faire de nouveau et qui fera que le site sera moins fragile face aux conséquences du réchauffement climatique", explique M. Grondin.
Les étangs et marais des Salins de Camargue, à l'embouchure du Rhône, ont été aménagés pour la production du sel à partir de 1855. À partir des années 1990, suite à des difficultés économiques du groupe Salins, une partie de ces espaces a été vendue au conservatoire du littoral.
AFP/VNA/CVN