Cà Mau réussit dans la réorganisation de l'aquaculture

Après six ans de mise en œuvre du Projet intégré de résilience climatique et de moyens de subsistance durables dans le delta du Mékong (MD-ICRSL), la province de Cà Mau a enregistré des résultats positifs dans le modèle d'élevage de crevettes sous la canopée des mangroves.

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Cà Mau développe l'élevage de crevettes dans ses mangroves.
Photo : CTV/CVN

Le projet MD-ICRSL se concentre sur la construction d'infrastructures visant à prévenir et à combattre l'érosion côtière, à fournir de l'eau douce et à soutenir l'élevage de crevettes en forêt dans les zones côtières de la province de Cà Mau. Grâce à l'exploitation de la plus grande zone de mangroves du pays, les agriculteurs ont pu élever des crevettes sous la canopée des mangroves à Cà Mau, et les résultats ont été très positifs.

Selon Hô Hoàng Nam, chargé de la vulgarisation agricole de la commune de Tân An Tây, district de Ngoc Hiên, cette commune compte plus de 3.300 ha de crevettes sauvages, avec la participation de 1.500 ménages dans le cadre du projet. La mise en œuvre du projet dans la commune a joué un rôle significatif dans le changement des pratiques de production des agriculteurs, passant de l'agriculture traditionnelle à l'adoption des avancées scientifiques et techniques.

Selon le comité de gestion du projet ICRSL Cà Mau, en novembre 2022, le projet a soutenu la création de 60 groupes comprenant plus de 3.200 participants. Le projet a été déployé sur une superficie de 10.600 ha dédiée à l'élevage de crevettes en forêt, et ces zones ont obtenu des certifications internationales. Cela a permis de créer une valeur de 249 milliards de dôngs par culture.

Jusqu'à présent, l'ensemble de la province a obtenu des certifications internationales pour plus de 19.000 ha de crevettes-forêts, conformément aux normes internationales telles que Naturland, EU Organic, Canada Organic, Selva Shrimp, ASC, BAP...

Les crevettes élevées dans les mangroves certifiées selon les normes internationales seront achetées par les entreprises de transformation à un prix d'environ 5 à 10% supérieur à celui des autres crevettes. De plus, grâce à la certification de la zone de crevettes-forêts, les entreprises membres de l'association soutiendront le paiement des services environnementaux forestiers, avec une contribution allant de 250 à 500.000 ha par an, en plus du soutien en termes de fourniture de semences de haute qualité pour l'élevage.

Un projet bénéfique pour les habitants locaux

Selon le Conseil central de gestion des projets d'irrigation (CPO), au cours des six années de mise en œuvre, le projet MD-ICRSL soutenu par la Banque mondiale a permis à plus d'un million d'agriculteurs locaux de se convertir à d'autres formes d'adaptation au climat et à l'utilisation efficace des ressources naturelles. Les moyens de subsistance soutenus par le projet ont démontré qu'ils peuvent constituer une alternative aux moyens de subsistance traditionnels, tout en apportant des bénéfices aux populations locales.

Selon le Conseil central de gestion des projets d'irrigation et la Banque mondiale, les provinces bénéficiant du soutien pour renforcer la résilience climatique et améliorer les moyens de subsistance comprennent neuf provinces que sont Cà Mau, Bac Liêu, Soc Trang, Hâu Giang, Kiên Giang, Dông Thap, Bên Tre, Trà Vinh et Tiên Giang.

Le modèle de crevetticulture dans les mangroves bénéficie aux habitants locaux de Cà Mau.
Photo : CTV/CVN

Le projet se concentre sur la mise en œuvre de solutions structurelles et non structurelles pour résoudre les problèmes causés par le changement climatique, améliorer et développer les principales chaînes de produits de base et augmenter les revenus des populations. En même temps, le projet vise à transformer le modèle de développement dispersé et de petite envergure en un modèle plus concentré, en développant des clusters d'activités économiques agricoles liées à l'urbanisation, à l'industrialisation et au tourisme, créant ainsi des emplois et des revenus plus élevés pour les travailleurs.

Le projet de la Banque mondiale comprend trois composantes. La première vise à renforcer les institutions et les systèmes d'information. La deuxième se concentre sur les investissements dans des infrastructures régionales résilientes face au changement climatique. Enfin, la troisième est axée sur la promotion de la diversité des moyens de subsistance et de l'économie rurale pour s'adapter au changement climatique.

En ce qui concerne les progrès réalisés, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a demandé aux organismes compétents du ministère d'être actifs, afin de soumettre les premiers projets de composante aux dirigeants de la Banque mondiale d'ici décembre 2023.

Truong Giang/CVN

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