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Blocs de récifs artificiels pour préserver la biodiversité marine. |
Photo : VNA/CVN |
De 2019 à 2021, avec le soutien du gouvernement thaïlandais, Cà Mau a placé 500 blocs de récifs artificiels dans sa zone maritime occidentale pour accueillir les espèces marines. Après de premiers succès, il a déposé 400 autres structures en mer dans le cadre d'un programme de protection et de développement des ressources halieutiques.
Nguyên Viêt Triêu, chef adjoint du Département des pêches de la province, a déclaré que ces travaux avaient créé des sites de vie et de reproduction pour les animaux marins et les ont aidés à éviter les méthodes de pêche destructrices, contribuant ainsi à la restauration des ressources halieutiques.
Les blocs de récifs artificiels sont fabriqués spécialement afin d’accueillir certaines espèces marines. |
Photo : VNA/CVN |
Une étude de la zone de 1,88 km² où les 900 blocs sont placés montre que l'écosystème maritime côtier, notamment les petits poissons et les espèces à haute valeur économique, a été protégé des impacts négatifs de certaines activités de pêche.
Un autre résultat important est l'amélioration de l'environnement dans cette zone et ses environs, a-t-il déclaré, précisant qu'il existe désormais 97 espèces commerciales, dont 62 de poissons, 15 de crustacés et 20 de mollusques, contre seulement 40 (25 de poissons, huit de crustacés, et sept de mollusques) avant la pose des récifs.
Les blocs de récifs artificiels ont contribué à protéger et enrichir les ressources halieutiques au large de la province de Cà Mau (Sud). |
Photo : VNA/CVN |
Les enquêtes menées avant et après le placement ont également indiqué une amélioration considérable des revenus des pêcheurs locaux. Les prises et les bénéfices moyens des filets maillants ont augmenté de 15,4% et de 6,5 millions de dôngs (277 USD) à chaque sortie. Pendant ce temps, les prises des pièges à poisson ont augmenté de 27,4% et celles de la pêche au calmar de 16,1% à chaque sortie.
En outre, la présence de poissons prédateurs tels que le cobia, le maquereau, et le barracuda prouve également le rétablissement de la chaîne alimentaire naturelle dans cette zone, a poursuivi Nguyên Viêt Triêu.
Les blocs de récifs artificiels sont efficaces dans la conservation des ressources halieutiques et le développement durable du secteur. |
Photo : VNA/CVN |
La mise en place de récifs artificiels a également contribué à fournir davantage de moyens de subsistance aux habitants locaux, a-t-il noté, ajoutant que de nouveaux emplois ont été créés, par exemple dans la fourniture de services de plongée et de pêche récréative, tandis que la sensibilisation du public à la protection des ressources halieutiques s'est améliorée.
Châu Công Bang, directeur adjoint du Service de l'agriculture et du développement rural de Cà Mau, a déclaré que ces résultats donnent à la province une base pour étendre la zone existante de récifs artificiels et appliquer ce modèle à d'autres zones présentant des conditions similaires. Cette décision promet une grande efficacité dans la conservation des ressources halieutiques et le développement durable du secteur.
VNA/CVN