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Zinédine Zidane, l'entraîneur du Real Madrid, à Valdebebas (banlieue madrilène), le 10 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Entre Zidane, seul entraîneur à avoir remporté trois Ligues des champions consécutives (2016-2018) et Tuchel, en lice pour atteindre une deuxième finale d'affilée avec deux équipes différentes, l'affiche promet une partie d'échecs entre fins stratèges.
Mais c'est aussi un drôle de duel entre deux équipes qui ont, la semaine dernière, soutenu le projet controversé et rapidement avorté d'une compétition privée entre les clubs les plus riches, censée supplanter la Ligue des champions...
Zidane a remonté la pente
Comment Zidane a-t-il redressé la barre ? Début décembre, la "Maison blanche" faisait grise mine, menacée d'élimination dès la phase de poules de la C1 et au ralenti en Liga. Et d'après la presse, "ZZ" (48 ans) était alors proche de la sortie.
Risquait-il vraiment son poste ? "Je ne sais pas... Tout ce qui est passé, si j'étais sur le point de partir, de rester... Tout ça, on en parle toujours. Mais ça ne change rien", a balayé Zidane lundi 26 avril en conférence de presse.
Depuis, le magicien français a réussi à transcender son équipe : voilà son Real en lice pour atteindre sa quatrième finale de C1 en cinq ans, et revenu à la lutte pour défendre son titre en Liga.
En s'appuyant sur de bonnes prestations en Ligue des champions, Zidane a fait taire les critiques et aplani les obstacles du calendrier et d'une infirmerie pleine à craquer.
Même si le capitaine Sergio Ramos et l'arrière gauche Ferland Mendy sont toujours convalescents, Zidane espère prolonger son incroyable série de 14 succès en 15 doubles confrontations éliminatoires en C1, avec l'aide de la superstar belge Eden Hazard, revenue de blessure juste à temps pour affronter son ancienne équipe de Chelsea.
Zinédine Zidane (gauche) félicite son attaquant Vinicius en quart de finale aller du Real Madrid en Ligue des champions contre Liverpool à Valdebebas , le 6 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et tant pis si le Real a, entre-temps, écorné son image de club chéri de la "Coupe aux grandes oreilles" (13 sacres, un record), en se compromettant dans le projet de Super Ligue dissidente porté par le patron du club madrilène, Florentino Pérez.
Zidane, lui, est resté fidèle à son président, l'homme qui l'avait recruté comme joueur en 2001, avant de le lancer sur le banc merengue en 2016 : il n'a pas pris position publiquement sur le sujet... malgré un avis lourd de sous-entendus lundi 26 avril : "La Ligue des champions c'est quelque chose de spécial".
Tuchel peut rééditer l'exploit
En face, Thomas Tuchel (47 ans), finaliste de la dernière Ligue des champions avec Paris puis évincé fin décembre, entend bien rééditer l'exploit avec Chelsea.
Depuis son arrivée sur le banc fin janvier en remplacement de Frank Lampard, les "Blues" ont retrouvé leur soif de victoires et une sacrée rigueur défensive : en 21 matches sous l'ère Tuchel, Chelsea a gardé sa cage inviolée 16 fois.
Comment ? En établissant une défense à trois centraux, notamment, et en faisant des choix tactiques forts.
Le club londonien a ainsi retrouvé une confiance et un mental de vainqueur qu'il avait perdus en début de saison : "Je suis sûr que personne ne veut jouer contre nous", avait lancé Tuchel avant le tirage au sort des quarts de finales.
Le technicien allemand a toutefois reconnu en conférence de presse ce week-end qu'"il n'y a rien de plus dur que de jouer contre le Real Madrid. C'est l'équipe qui a la plus grosse expérience dans cette compétition. Quand j'étais petit, je rêvais de jouer contre le Real Madrid".
Pour Tuchel, le mois qui s'ouvre va conditionner la réussite de sa première saison londonienne, avec un enchaînement incroyable d'échéances : la demi-finale aller et retour contre le Real, la fin du championnat avec une 4e place qualificative pour la prochaine Ligue des champions à consolider, et la finale de la Coupe d'Angleterre contre Leicester le 15 mai.
Des rendez-vous cruciaux pour permettre aux "Blues" de se réconcilier avec leur supporters, qui ont bruyamment manifesté contre la Super Ligue, contribuant au renoncement des clubs anglais et à l'abandon du projet.
AFP/VNA/CVN