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Le Slovène Primoz Roglic à l'arrivée de la 8e étape de Paris-Nice, à Levens, le 14 mars |
Tout indique qu'Alaphilippe a un compte à régler avec la Doyenne, bien qu'il assure avoir tourné la page. Le souvenir de la précédente édition, organisée exceptionnellement en octobre, est encore très frais : une semaine après son titre mondial, il a cru gagner la course avant d'être dépassé sur le fil par Roglic puis rétrogradé par les commissaires à la 5e place.
Au départ des 259 kilomètres, le Français dispose d'une nouvelle chance de remporter la Doyenne des classiques (créée en 1892) dans la prestigieuse tenue du champion du monde. Pareille performance n'a plus été accomplie depuis 1987 (Moreno Argentin). Autre date renvoyant à l'histoire du cyclisme : 1980, année de la dernière victoire française à Liège, où Bernard Hinault avait triomphé de la neige.
Présent sur le front des classiques depuis début mars, Alaphilippe a toujours eu le rendez-vous en tête ("ce n'est pas évident de gérer la forme jusqu'à Liège", insistait-il en début de semaine). Il s'est rassuré mercredi 21 avril en gagnant pour la troisième fois la Flèche Wallonne afin d'aborder la Doyenne en confiance avec le soutien du Belge Mauri Vansevenant et du Portugais Joao Almeida.
Depuis la modification du final en 2019, la course se dénoue dans la côte de la Roche-aux-Faucons, le dernier tremplin à 13 kilomètres de l'arrivée. Le scénario se répètera-t-il ? Probablement, tant les favoris sont persuadés tout jouer sur cette côte raide de 1.300 mètres, à 11% de pente, quitte à devoir composer avec le retour de contre-attaquants avant la ligne installée sur le quai des Ardennes, le long de l'Ourthe.
Valverde reverdit
Roglic, vainqueur pour ses débuts l'année passée, s'impose comme l'autre point de repère de la classique, l'une des plus sélectives de l'année avec quelque 4.500 mètres de dénivelé positif. Surtout après son numéro dans la Flèche Wallonne, preuve d'une forme de pointe (2e) avant la coupure et les stages le menant directement au Tour de France le 26 juin.
Mais, loin de se résumer à un duel, cette 107e édition, qui peut donner lieu à un final tactique entre les plus forts, s'ouvre à d'autres prétendants (Woods, Schachmann, Matthews, Gaudu) et à d'autres équipes. En premier lieu à l'UAE de Tadej Pogacar et du Suisse Marc Hirschi, désormais réunis sous les mêmes couleurs, qui a obtenu le feu vert des autorités après son forfait à la Flèche Wallonne à cause de contrôles positifs au COVID-19, non confirmés par des tests ultérieurs.
Pour évacuer sa déception, Pogacar est allé parcourir avec ses équipiers quelque 200 kilomètres de la Doyenne. Le jeune Slovène (22 ans), dont le palmarès ne compte encore aucune classique, est motivé par cette course qu'il a disputée dès ses débuts. Tout comme l'équipe Ineos, qui aligne plusieurs candidats potentiels au podium (Carapaz, Kwiatkowski, A. Yates, Geoghegan Hart) en l'absence du jeune Britannique Tom Pidcock (21 ans), victime d'une chute lors de la Flèche wallonne.
À l'opposé par l'âge, le doyen du peloton, Alejandro Valverde, qui avait remporté la première de ses quatre victoires voici quinze ans, reverdit. L'Espagnol fête dimanche son... 41e anniversaire. Avant de prendre la troisième place mercredi de la Flèche Wallonne, il s'était déjà projeté sur Liège : "Quel serait le cadeau idéal ? Gagner une cinquième fois... et égaler Eddy Merckx."
AFP/VNA/CVN