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Le milieu italien du Paris-SG, Marco Verratti (droite), lors du match de Ligue 1 sur la pelouse de Metz, le 24 avril. |
Ne lui parlez pas d'âge, ni de Ligue des champions : ce n'est pas la proximité de la demi-finale aller contre Manchester City, prévue mercredi 28 avril, qui va le détourner de ses objectifs. Deux fois buteur pour sauver le PSG contre Saint-Etienne dimanche (3-2), Mbappé a récidivé au stade Saint-Symphorien dans le même registre héroïque. Ses 24e et 25e réalisations de la saison en Championnat (5e, 58e) ont tiré d'un mauvais pas ses coéquipiers, peu inspirés malgré la titularisation de Neymar et Marco Verratti.
Mais il n'a pas quitté la pelouse en triomphe, la faute à une béquille reçue en fin de match qui occupait les discussions dans la soirée : "Il était calme, tranquille, à sa sortie. Nous espérons qu'il n'y a rien de grave", a assuré l'entraîneur Mauricio Pochettino. Mauro Icardi, l'autre attaquant en forme du moment, a alourdi le score, sur penalty (89e). L'Argentin a marqué cinq buts cette semaine, en trois rencontres.
Comme ses rivaux Monaco (4-0) et Lille (2-0) avant lui ces dernières semaines, Paris a donc battu Metz, son 10e succès à l'extérieur consécutif toutes compétitions confondues, pour rester dans la course pour le titre, lors de la 34e journée.
Verratti a rejoué 90 minutes
Revoilà le PSG (72 pts) provisoirement en tête, en attendant, dimanche, le choc entre Lyon (4e, 67 pts) et le Losc (2e, 70 pts), ainsi que la réponse de l'ASM (3e, 68 pts) à Angers. L'entraîneur Mauricio Pochettino va ainsi pouvoir terminer le week-end dans la position, sereine, d'observateur. Enfin, c'est oublier qu'il a un sacré casse-tête devant lui, avec Manchester City, l'une des meilleures équipes de l'année 2021.
Du déplacement à Metz, le technicien argentin a gagné des certitudes sur l'état de forme physique de Marco Verratti, qui a rejoué 90 minutes pour la première fois en plus d'un mois. Il a également laissé près d'une heure sur le banc Angel di Maria, une bonne nouvelle dans une séquence chargée. Mais sur le terrain, si City est tout proche, Paris a longtemps disputé un match bien éloigné des standards européens.
L'attaquant argentin du Paris-SG, Mauro Icardi, tire un penalty lors du match de Ligue 1 sur la pelouse de Metz, le 24 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sous un soleil à se prélasser dans les parcs, les coéquipiers de Neymar n'ont pas adopté la foulée d'une équipe engagée dans le sprint final. Certes, Metz ne les a pas gênés en première période, offrant même un fauteuil à Ander Herrera sur l'action de l'ouverture du score. D'une superbe ouverture de 40 mètres, le milieu espagnol, seul, a trouvé Mbappé, qui ne laissait ensuite aucune chance à Alexandre Oukidja (5e).
Icardi encore décisif
Mais ce rythme de sénateur cache aussi les faiblesses d'une formation qui, cette saison, a du mal à "tuer" les rencontres. Nantes, Saint-Etienne, Lorient... Les exemples des matches que Paris a menés, avant de trembler, sont nombreux. Il a fallu moins d'une minute, au retour de vestiaires, pour que la mauvaise histoire se répète. L'égalisation de la tête de Fabien Centonze (46e), sur un centre de Farid Boulaya, a fait payer au PSG son manque de "killer instinct" autant que le positionnement approximatif de Layvin Kurzawa.
Dans la foulée, la reprise puissante de Pape Matar Sarr, détournée par Keylor Navas, a fait passer un nouveau frisson dans le camp parisien (52e). Mais "Poche" sait qu'il peut compter sur des individualités à même de renverser les situations les plus difficiles. Ce printemps, c'est Mbappé le buteur à la mode. Profitant d'une erreur de relance de Centonze, l'ancien Monégasque a marqué le but du 2-1 (58e) d'une frappe lourde de 20 mètres déviée par Kiki Kouyaté.
Il aurait même pu réussir le triplé sans l'intervention sur sa ligne de Boulaya (81e). De retour en tête sur le tableau d'affichage, Paris a repris des couleurs pour finir sereinement. Leandro Paredes (56e) ou Herrera (82e) ont eu leurs chances, mais c'est Icardi qui a enfoncé le clou, d'un penalty qu'il a lui-même provoqué.
AFP/VNA/CVN