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Valdis Dombrovskis, le 12 septembre à Berlin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons une décision de l'OMC sur le cas Bœing, qui nous autorise à imposer des taxes et c'est ce que nous faisons", a déclaré Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l'Économie, lors d'une déclaration à la presse, tout en précisant que Bruxelles restait "ouvert à une solution négociée".
Les ministres du Commerce de l'Union européenne sont réunis ce lundi 9 novembre à Bruxelles pour discuter notamment de la relation commerciale avec les États-Unis.
Bruxelles cherche néanmoins à nouer un accord avec les États-Unis pour sortir de la spirale négative des sanctions.
"Comme l'UE l'a dit à de nombreuses occasions, nous sommes prêts à suspendre ou retirer nos taxes à tout moment, si les États-Unis suspendent ou retirent leurs taxes", a expliqué M. Dombrovskis.
L'Organisation mondiale du Commerce (OMC) a autorisé mi-octobre l'UE à prendre des mesures de rétorsion contre Washington, dans ce feuilleton commercial vieux de 16 ans.
Ces mesures pourront représenter jusqu'à 4 milliards de taxes douanières sur des produits américains. Pourraient ainsi être visés les avions de ligne produits aux États-Unis, les tracteurs, mais aussi la patate douce, les arachides, le jus d'orange congelé, le tabac, le ketchup ou encore le saumon du Pacifique, selon une liste obtenue par l'AFP.
Ces taxes viendraient en miroir de l'autorisation accordée l'an passée aux États-Unis d'imposer des taxes sur près de 7,5 milliards d'USD de biens et services européens importés chaque année, la sanction la plus lourde jamais autorisée par l'OMC.
L'avionneur européen et son concurrent américain, et à travers eux Bruxelles et Washington, s'affrontent depuis octobre 2004 devant l'OMC, juge de paix du commerce mondial, sur les aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales de part et d'autre.
AFP/VNA/CVN