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Des piétons passent devant les variations de la Bourse de Tokyo, le 6 novembre. |
Après avoir ouvert en hausse de plus de 1%, l'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo accélérait encore et prenait 1,92% à 24.791,83 points vers 02h20 GMT. L'indice élargi Topix gagnait 1,16% à 1.677,66 points à la même heure.
Le Nikkei avait déjà bondi de près de 6% sur l'ensemble de la semaine dernière et il est revenu à des sommets plus atteints depuis 29 ans.
Les places chinoises ont aussi démarré lundi 9 novembre du bon pied : à Hong Kong (Chine) l'indice Hang Seng est parti en hausse de 1,73% à 26.157,77 points, tandis que l'indice composite de Shanghai prenait 0,52% à 3.329,43 points et celui de Shenzhen 0,55% à 2.294,59 points.
Par ailleurs, les contrats à terme étaient largement positifs pour les indices de la Bourse de New York, augurant une ouverture des échanges dans le vert plus tard dans la journée.
"Il y a du bon et du mauvais (pour les marchés financiers, NDLR) avec la victoire de M. Biden, mais au moins le risque d'un processus électoral traînant en longueur s'est estompé", estimait Shoji Hirakawa, stratégiste de l'institut de recherche Tokai Tokyo.
Les Bourses mondiales avaient déjà vivement progressé depuis mercredi dernier 4 novembre, soulagées d'avoir échappé à une "vague bleue" démocrate.
Car l'équilibre des forces entre républicains et démocrates qui se profile au Congrès devrait fortement limiter la marge de manœuvre de M. Biden pour faire appliquer une hausse des impôts sur les grandes entreprises et les grandes fortunes, ainsi qu'une augmentation de la taxe sur les plus-values boursières, des mesures qui figurent dans son programme.
Le pétrole bien orienté
"M. Biden devra travailler avec un Sénat contrôlé par les républicains pour adopter un plan de relance budgétaire afin de soutenir l'économie", a rappelé Nigel Green du cabinet de conseil financier deVere.
Une salle de change à la KEB Hana Bank de Séoul, le 5 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il pourrait avoir du mal à obtenir les 3.000 milliards de dollars que veulent les démocrates, mais un paquet d'un montant ou d'un autre est probable", alors que les négociations sur ce plan ont buté au Congrès ces derniers mois, a ajouté M. Green.
Des indicateurs rassurants soutenaient aussi les marchés. Le chômage a reculé plus fortement que prévu en octobre aux États-Unis, selon des données publiées en fin de semaine dernière suggérant que le marché du travail américain continue de se rétablir, en dépit d'une reprise économique poussive et de la forte résurgence de la pandémie.
Et l'économie chinoise continue de montrer des signes confirmant son rétablissement. La Chine a enregistré en octobre une hausse de 11,4% sur un an de ses exportations mondiales, selon des chiffres publiés ce week-end. Une progression supérieure aux attentes et d'une ampleur qui n'avait plus été vue depuis un an et demi.
Au niveau des devises, l'USD restait faible face au yen, à raison d'un dollar pour 103,33 yens vers 02h00 GMT contre 103,35 yens vendredi 7 novembre à 21h00 GMT.
L'euro grimpait à 1,1890 USD, contre 1,1874 USD en fin de semaine dernière, et il gagnait aussi un peu de terrain face au yen, à raison d'un euro pour 122,84 yens contre 122,72 yens vendredi 6 novembre.
Au diapason de la bonne humeur sur les marchés d'actions, le marché du pétrole était dans le vert. Vers 02h00 GMT le cours du baril de brut américain WTI gagnait 2,69% à 38,14 USD et celui du baril de Brent de la mer du Nord avançait de 2,59% à 40,47 USD.
Au niveau des valeurs, le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group bondissait de 4,64% à 7.034 yens, avant la publication de ses résultats trimestriels après la clôture de la Bourse de Tokyo.
Honda, qui a largement relevé vendredi 6 novembre ses prévisions de résultats annuels, s'envolait de 8,93% à 2.821 yens, tandis que le groupe pharmaceutique nippon Eisai chutait de près de 25% après l'avis négatif d'un comité d'experts de l'Agence américaine du médicament (FDA) sur son traitement contre Alzheimer aducanumab, co-développé avec l'américain Biogen.
AFP/VNA/CVN