>>Comment les supermarchés s'organisent face aux restrictions de vente
>>Les commerçants "non essentiels" tempêtent contre la "concurrence déloyale"
La devanture d'un magasin de jouets à Paris, le 3 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Alors que le jouet avait enfin récupéré son retard sur les pertes liées au premier confinement et finissait dans le vert à fin octobre (+0,4%), le reconfinement bouscule à nouveau un équilibre fragile", souligne un communiqué de NPD Group.
Entre novembre et décembre le secteur du jouet réalise 48% de ses ventes annuelles, selon le cabinet. Ces ventes liées aux fêtes de fin d'année représentent 1,7 milliard d'euros.
Si les magasins spécialisés et les rayons jouets des grandes surfaces restent fermés au cours de cette période, le secteur subira "un manque à gagner de 770 millions d'euros".
"Deux tiers des ventes de Noël proviennent des hypers/supers et des magasins spécialistes", explique Frédérique Tutt, experte du secteur des jouets au sein de NPD Group, citée dans le communiqué. "Certes le +Click and Collect+ et les ventes en ligne restent une option, mais ce ne sera pas suffisant pour répondre à la demande".
Car ce type de vente demande "plus de temps et de personnel" aux commerces et "les transporteurs vont être surchargés", a-t-elle précisé à l'AFP.
"L'heure est grave pour le secteur du jouet et les répercussions de cette crise devraient avoir un retentissement national, touchant plus particulièrement les acteurs locaux et les petits fabricants hexagonaux", conclut le cabinet.
Le gouvernement a imposé la fermeture des commerces "non essentiels", dont les distributeurs de jouets, dans le cadre du reconfinement visant à lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus. Il a ensuite contraint les grandes surfaces à fermer leurs rayons "non essentiels" au nom de "l'équité".
Face à cette situation, les commerçants de tous secteurs sont montés au créneau. Ils demandent la réouverture de tous les commerces dès le 13 novembre.
AFP/VNA/CVN