Burkina : le nouveau président intérimaire Michel Kafando sera en fonction

Le nouveau chef de l'État intérimaire du Burkina Faso, Michel Kafando, prêtera serment mardi 18 novembre avant d'entrer en fonction vendredi 21 novembre, mettant fin à trois semaines de régime militaire et tournant définitivement la page de 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré.

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La communauté internationale, qui avait exercé dès les premiers jours de la crise politique une forte pression sur l'armée pour qu'elle rende le pouvoir aux civils, a salué cette transition rapidement et pacifiquement négociée.
L'Union africaine - qui avait lancé un ultimatum au régime militaire pour qu'il restitue le pouvoir - a salué lundi 17 novembre la "maturité politique" et le "sens des responsabilités" des Burkinabés. Le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, s'est réjoui dans les mêmes termes.

Michel Kafando, nouveau président intérimaire du Burkina Faso, le 17 novembre à Ouagadougou.
Photo : AFP/VNA/CVN


Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition à l'ex-président Compaoré, a jugé que le programme de M. Kafando, centré "sur les problèmes de corruption et d'impunité", répondait "exactement à ce que les gens attendent".
Après une nuit de tractations à Ouagadougou, le nouveau président intérimaire, un diplomate de 72 ans, a à peine cillé à l'annonce de sa nomination annoncée au petit matin en présence des deux autres candidats retenus par le "collège de désignation", l'ex-ministre de Thomas Sankara, Joséphine Ouédraogo et le journaliste Cherif Sy.
"Plus qu'un honneur, c'est une redoutable responsabilité qui m’échoît, dont j'entrevois déjà les écueils et l'immensité de la tâche", a déclaré M. Kafando, un homme de grande taille aux cheveux légèrement grisonnants, d'allure distinguée et réservée.
Pour la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont fait partie le Burkina, le retour à un régime de transition civil "démontre une fois encore la volonté du Peuple burkinabè, de ses Forces vives et de ses Forces de défense et de sécurité de privilégier l’intérêt supérieur de la nation", selon les mots du président ghanéen John Dramani Mahama, qui a participé à la médiation internationale dans la crise en tant que président en exercice de la Cédéao.
Figure de la diplomatie nationale, Michel Kafando a été ambassadeur de la Haute-Volta (l'ancien nom du pays) puis du Burkina Faso auprès des Nations unies, respectivement en 1981-1982 et 1998-2011. Il a été choisi par un collège de civils et de militaires après une nuit de discussions.
M. Kafando a également été ministre des Affaires étrangères dans plusieurs gouvernements, entre 1982 et 1983.
Une transition "remarquable"

Le Conseil constitutionnel a validé lundi 17 novembre sa nomination, ainsi que la charte de la transition, sorte de constitution intérimaire signée officiellement dimanche, a indiqué l'un de ses membres.
La transition militaire aura donc duré trois courtes semaines, le lieutenant-colonel Zida gardant la charge du pays jusqu'à vendredi, alors que nombre de Burkinabè craignaient un coup d'Etat de l'armée son maintien au pouvoir.
La France, ancienne puissance coloniale et premier soutien international du "pays des hommes intègres" , a assurée qu'elle se tenait "aux côtés du Burkina Faso durant cette période clé de son histoire", selon le chef de l'État français François Hollande, qui a félicité Michel Kafando.

AFP/VNA/CVN

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