>>Le Brexit pourrait favoriser l'UE et entraver les échanges américano-britanniques
>>Theresa May appelle à l'union autour de l'accord de Brexit
La Première ministre britannique Theresa May le 27 novembre à Powys au Pays de Galles. |
Donald Trump a critiqué lundi 26 novembre l'accord de Brexit comme étant un obstacle au commerce avec les États-Unis. "Cela semble être un très bon accord pour l'UE", a-t-il confié lundi 26 novembre à des journalistes depuis la Maison Blanche. "Nous devons sérieusement regarder si le Royaume-Uni est autorisé ou non à faire du commerce". "Si vous regardez l'accord, ils pourraient ne pas être autorisés à faire du commerce avec nous et ça ne serait pas une bonne chose", a-t-il insisté.
La Première ministre britannique a balayé ces commentaires lors d'une visite au Pays de Galles mardi 27 novembre, première étape d'une tournée du Royaume-Uni pour faire le service après-vente de l'accord, menacé d'être retoqué par des députés très sceptiques lors d'un vote le 11 décembre.
"La déclaration politique" sur la future relation avec l'UE, jointe à l'accord de retrait, "établit clairement que nous aurons une politique commerciale indépendante et que nous pourrons négocier des accords commerciaux avec des pays dans le reste du monde", a-t-elle assuré.
En ce qui concerne les États-Unis, un groupe de travail "qui marche très bien" a été mis en place et des discussions sont en cours également avec d'autres pays, asiatiques notamment, selon elle.
Donald Trump n'en est pas à son coup d'essai: il a déjà plusieurs fois vanté les mérites d'un Brexit dur par le passé et, selon des diplomates, il ne manque pas une occasion, en privé, de pourfendre l'UE, symbole d'un monde multilatéral qu'il dénonce.
Ses propos, qui ont fait baisser la livre mardi 27 novembre, tombent au plus mauvais moment pour Theresa May, engagée dans une offensive à marche forcée destinée à convaincre que l'accord de divorce est le "meilleur possible" pour son pays. Ils compliquent encore plus son travail de persuasion, tant des Brexiters craignant un amarrage illimité du Royaume-Uni avec l'UE que des europhiles, qui voient peu d'intérêt à rendre la carte de membre du club européen.