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Le président ukrainien Petro Porochenko lors d'une réunion du Conseil de défense nationale, le 26 novembre à Kiev. |
Le président ukrainien Petro Porochenko lors d'une réunion du Conseil de défense nationale, le 26 novembre à Kiev. Photo: AFP/VNA/CVN |
L'Ukraine et la Russie sont engagées dans leur pire bras de fer depuis plusieurs années à la suite de la capture dimanche 25 novembre par les gardes-côtes russes au large de la Crimée de trois bateaux militaires ukrainiens, un incident inédit.
Il s'agit de la première confrontation militaire ouverte entre Moscou et Kiev depuis l'annexion de la Crimée et le début la même année d'un conflit armé dans l'est de l'Ukraine entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses.
Les gardes-côtes russes, qui dépendent des services de sécurité (FSB), ont arraisonné par la force deux vedettes et un remorqueur ukrainiens, les accusant d'être entrés illégalement dans les eaux russes.
L'incident a été qualifié de "provocation" par la Russie, tandis que l'Ukraine a dénoncé un "acte d'agression" de Moscou, réclamant la libération des marins et le retour des navires.
Petro Porochenko a assuré avoir tenté, en vain, de joindre Vladimir Poutine. "J'ai été contraint" à demander à la chancelière allemande Angela Merkel "de discuter avec Poutine" de cet incident, a-t-il soutenu.
En réponse à l'incident, le Parlement ukrainien a voté lundi 26 novembre l'introduction de la loi martiale dans les régions frontalières, le président Porochenko justifiant cette initiative, sans précédent depuis l'indépendance de cette ex-république soviétique en 1991, par "la menace extrêmement élevée" d'une offensive terrestre russe.
Vladimir Poutine a pour sa part mis en garde mardi 27 novembre l'Ukraine contre tout acte "irréfléchi" et a fait part de sa "sérieuse préoccupation" à Angela Merkel, lui demandant de faire pression sur Kiev.