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Brexit : la vision britannique de sa relation avec l'UE est "pure illusion

La vision britannique de sa future relation avec l'UE après le Brexit est "basée sur une pure illusion", a critiqué vendredi 23 février le président du Conseil européen Donald Tusk.

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Le président français Emmanuel Macron (gauche), la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni arrivent au sommet informel des 27, le 23 février 2018 à Bruxelles.
Le président français Emmanuel Macron (gauche), la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni arrivent au sommet informel des 27, le 23 février 2018 à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je suis heureux que le gouvernement britannique semble aller vers une position plus détaillée, toutefois si ce que rapportent les médias est vrai, je crains que la position britannique ne soit basée sur une pure illusion", a affirmé M. Tusk, qui préside l'instance regroupant les dirigeants des États membres de l'UE, à l'issue d'un sommet informel des 27 (sans le Royaume-Uni) à Bruxelles.

Une déclaration qui a aussitôt poussé son collègue et président de la Commission Jean-Claude Juncker à ironiser : "Vous avez vos gros titres pour demain", a-t-il lancé aux journalistes.

L'ex-Premier ministre luxembourgeois a lancé une pique à David Cameron, ancien Premier ministre britannique qui a dû démissionner après avoir perdu le vote sur le Brexit qu'il avait lui-même convoqué.

Jeudi soir 22 février, la Première ministre britannique Theresa May avait retrouvé ses principaux ministres pour une réunion marathon de huit heures, au cours de laquelle elle a exposé ses plans pour un accord "qui fonctionne pour toutes les composantes du Royaume-Uni (...) et permette les échanges commerciaux les plus souples possible", selon son porte-parole.

Londres affirme vouloir quitter le marché unique et l'union douanière, mettre fin à la liberté de circulation des migrants et à la juridiction de la Cour européenne des droits de l'Homme. Dans le même temps, Theresa May veut négocier un accord qui réduirait autant que possible les droits de douane et les démarches administratives.

Un ministre britannique, qui n'était toutefois pas présent à la réunion de jeudi 22 février, a déclaré qu'un accord avait été trouvé sur le fait que la Grande-Bretagne chercherait à s'aligner sur les règles de l'UE dans certains secteurs de l'économie, mais conserverait un droit de s'en écarter.

Le président du Conseil européen Donald Tusk lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 23 février 2018.
Photo : AFP/VNA/CVN

Donald Tusk a fustigé le "retour" d'une "philosophie" visant à vouloir gagner sur tous les plans. "Depuis le tout début, c'est un des principes clés de l'UE à 27 qu'il ne peut y avoir de sélectivité et de marché unique à la carte. Cela continuera à être un principe clé, je n'en doute pas. (...) Nous serons extrêmement réalistes dans l'évaluation de nos possibles nouvelles propositions", a martelé M. Tusk.

Les orientations générales de l'UE à 27 sur la future relation avec la Grande-Bretagne seront annoncées lors d'un sommet européen les 22 et 23 mars, "que la position du Royaume-Uni soit prête ou non", a affirmé le président du Conseil européen, avançant que l'UE ne pouvait pas "attendre sans rien faire".

Mme May doit préciser officiellement la position du Royaume-Uni le vendredi 2 mars, au lendemain d'une réunion avec Donald Tusk à Londres.


AFP/VNA/CVN

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