Le vote à l'ONU pour un cessez-le-feu en Syrie attendu samedi 24 février

Le vote tant attendu au Conseil de sécurité de l’ONU sur une trève d'un mois en Syrie devrait intervenir samedi 24 février, alors que les avions du régime ont déversé vendredi 23 février, pour le sixième jour consécutif, leurs bombes sur le fief rebelle de la Ghouta orientale, aux portes de Damas.

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L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia (gauche) et l'ambassadeur chinois MA Zhaoxu aux Nations unies le 23 février 2018 avant un réunion du Conseil de sécurité.

Prévu ce vendredi 23 février, le vote au Conseil de sécurité a été repoussé à plusieurs reprises, avant d'être finalement décalé à samedi 24 février, à 17h00 GMT. Les négociations se poursuivent pour éviter un veto de la Russie et un nouveau texte de résolution prévoyant un cessez-le-feu immédiat, sans les 72 heures de délai initialement envisagées, a été finalement mis au point. Mais il ne pourra pas être soumis au vote avant samedi 24 février.
Le projet de résolution en discussion au Conseil de sécurité réclame un cessez-le-feu de 30 jours dans toute la Syrie, destiné notamment à distribuer de l'aide humanitaire et permettre des évacuations médicales dans la Ghouta orientale.

Un enfant syrien au milieu des destructions dans la localité de Hammouriyé dans la Gouta orientale, le 22 février 2018.

Désormais, les discussions porteraient notamment sur les "garanties" réclamées par Moscou sur le respect d'un cessez-le-feu par les groupes rebelles, dont ceux de la Ghouta orientale.
L'exclusion des groupes jihadistes 
État islamique (EI) et Al-Qaïda d'un cessez-le-feu est maintenue. À la demande de Moscou, cette exclusion concerne aussi désormais "d'autres individus, groupes, entités associées avec Al-Qaïda et l'EI, ainsi que d'autres groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité".
Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont demandé au président russe Vladimir Poutine d'approuver le projet de résolution.
"L'ONU se dit préoccupée et demande un cessez-le-feu mais au final ils ne nous ont rien apportés", lâche Abou Moustafa, un habitant de Douma. "Au quotidien, il y a des frappes, des destructions, c'est à faire pleurer les pierres, chaque jour quelqu'un perd un proche".
La Ghouta est le dernier bastion rebelle aux portes de Damas, d'où les combattants tirent régulièrement des obus sur la capitale. Ces bombardements ont fait une vingtaine de morts depuis dimanche 18 février.
Vendredi 23 février, un hôpital de Damas a été touché par des bombardements rebelles, causant des dommages, selon l'agence officielle Sana.
"Nouvel Alep"
Le scénario qui se déroule dans la Ghouta rappele ce qui s'est passé dans plusieurs fiefs rebelles, dont Alep en 2016, écrasée par des bombardements et un siège asphyxiant pour forcer les combattants antirégime à déposer les armes.
Les principaux groupes rebelles contrôlant la Ghouta orientale, Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane, ont rejeté toute évacuation de civils et de combattants.
Jeudi 22 février, le représentant syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, a réitéré la détermination du régime à reconquérir l'ensemble du territoire, y compris la Ghouta. "Oui, la Ghouta orientale deviendra un nouvel Alep".

AFP/VNA/CVN 

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