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Le ministre de la Santé, François Braun, lance un "appel solennel à la vaccination" contre le COVID-19. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Reprenant les termes de la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de la Santé a fait cet "appel solennel" pour inciter les plus fragiles à se faire vacciner face à une neuvième vague de COVID-19. "Les personnes cibles sont les mêmes pour la grippe et le COVID", a-t-il rappelé. "Le rythme s'est un peu accéléré depuis une semaine" : parmi les plus de 80 ans, environ 20% ont reçu une quatrième dose, 35-40% pour les 60-80 ans, "c'est largement insuffisant", a-t-il estimé. Hormis la vaccination, il persiste à "conseiller très fortement le port du masque".
Le ministre, qui n'en portait pas sur le plateau - car "nous ne sommes pas dans un lieu clos en promiscuité"- a rappelé qu'il n'était "pas favorable à la coercition". Mais si les chiffres continuent d'augmenter et s'il faut décider d'une obligation, "mon bras ne tremblera pas", a-t-il assuré. "Je suis la situation au jour le jour et les décisions suivront l'évolution de la situation", a dit M. Braun.
Quels critères pourraient décider le gouvernement à prendre une telle mesure ? "La saturation des hôpitaux ou l'évolution de l'épidémie de grippe", a répondu le ministre de la Santé. La France fait en effet face à une "triple épidémie", avec la circulation simultanée du COVID, de la bronchiolite et de la grippe, une situation inédite dont l'évolution est encore difficile à prévoir.
Avant lui, Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a déploré dimanche le niveau "désolant" de la vaccination contre le COVID-19 en appelant par ailleurs "à renforcer le port du masque, tout comme les gestes barrière".
Selon les autorités sanitaires, lundi dernier, deux millions de personnes avaient reçu une injection de rappel contre le COVID-19 depuis le lancement de la campagne de rappel le 3 octobre avec des vaccins bivalents. Parmi elles, 1,8 million de personnes avaient reçu une injection avec de tels vaccins, qui ciblent la souche originale et la souche Omicron du COVID.
"Le retour du masque obligatoire est une décision politique et ce n’est pas à nous de le décider. Mais il faut aller vers un port du masque le plus possible dans les lieux clos, là où il y a une promiscuité importante", a-t-elle abondé dans une interview au Journal du dimanche (JDD).
La présidente du Covars a par ailleurs indiqué que l'instance qui a remplacé le conseil scientifique donnera "un avis complet" sur la situation épidémique à la fin de semaine ou au début de la suivante.
AFP/VNA/CVN