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Prix des transports en Ȋle-de-France : le gouvernement prêt à "travailler" avec Pécresse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a un besoin de financement pour IDFM", a reconnu le ministre des Comptes publics sur BFMTV/RMC, alors que la présidente de l'institution Valérie Pécresse doit trouver 450 millions d'euros avant le conseil d'administration de mercredi 7 décembre pour équilibrer le budget 2023.
"C'est un dossier suivi à très haut niveau, par la Première ministre (Elisabeth Borne), les ministres concernés. On va continuer à travailler avec elle (Valérie Pécresse, ndlr) pour trouver des solutions, pour l'aider", a assuré Gabriel Attal.
"Mais il faut qu’elle nous aide à l'aider, en regardant les autres possibilités" que la hausse du forfait mensuel Navigo pour boucler le budget 2023, contraint par l'inflation et la flambée des prix de l'énergie.
Actuellement vendu à 75,20 euros par mois, le tarif du pass Navigo mensuel pourrait passer à 90 euros, et celui du ticket de métro unitaire de 1,90 à 2,30 euros si IDFM ne trouve pas de nouvelles sources de financement. Une éventuelle hausse de 20% que Valérie Pécresse a déjà jugée "inacceptable".
"Les Franciliens ne sont pas un tiroir-caisse sur lesquels on peut pomper en augmentant indéfiniment le pass Navigo, et l'État non plus n'est pas un tiroir-caisse", a martelé lundi 5 décembre Gabriel Attal, lui-même élu en Ȋle-de-France. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, lui a emboîté le pas sur France Inter, affirmant être "comptable de l'argent de tous les Français".
"C'est compliqué pour moi d'aller expliquer à quelqu'un qui habite à Nantes, à Nevers ou à Romorantin que je vais prendre de l'argent public qui lui appartient aussi pour aider la région la plus riche de France", a attaqué le numéro 2 du gouvernement.
Dans une délibération qu'elle doit soumettre mercredi 7 décembre au conseil d'administration d'IDFM, Valérie Pécresse a menacé de suspendre une série de paiements liés à de grands projets, à commencer par la préparation des Jeux Olympiques et le métro du Grand Paris, si l'État ne fait pas de geste pour éviter une trop forte hausse des tarifs des transports en commun.
Mme Pécresse, qui ne veut ni baisser l'offre de transport - qui doit tout juste remonter à 100% -, ni renoncer à ses investissements, a demandé à l'État de pouvoir augmenter le versement mobilité - une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 employés - dans les zones les plus denses, une baisse de la TVA de 10% à 5,5% et une transformation en subvention des avances remboursables consenties par l'État pendant la pandémie. L'élue (LR) a aussi évoqué une taxe de séjour sur les hôtels de plus de quatre étoiles.
AFP/VNA/CVN