Boxe : Goulamirian, la défense et la relance contre "Zurdo" Ramirez

Le boxeur Arsen Goulamirian, seul Français détenteur d'une ceinture mondiale, défend samedi 30 mars à Los Angeles son titre WBA des lourds-légers contre le Mexicain Gilberto "Zurdo" Ramirez, un combat qui doit relancer une carrière décousue.

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Le boxeur français Arsen Goulamirian à l'issue de sa victoire contre le Moldave Constantin Bejenaru, le 28 décembre 2019 à Marseille.
Photo : AFP/VNA/CVN

À 36 ans, Arsen Goulamirian est le seul Français champion du monde depuis sa victoire contre le Belge Ryad Merhy en 2018. Une ceinture que ce combattant invaincu (27 victoires dont 19 par KO) a déjà défendu à quatre reprises, dont la dernière fois en novembre 2022 contre le Russe Aleksei Egorov au Cannet en France.

Avec un tel CV, Goulamirian pourrait être une star ou a minima la tête d'affiche de la boxe tricolore, ce qui est loin d'être le cas.

"Si tu sors dans la rue et que tu demandes à quelqu'un qui est Arsen Goulamirian, les mecs ne connaissent pas", regrette le Français d'origine arménienne auprès de l'AFP.

"La France n'est pas un pays de boxe. La boxe n'est pas la bienvenue, pas reconnue en France. Il n'y a pas de boxeur reconnu, à part si tu es champion olympique comme Tony Yoka, et encore", avance-t-il comme explication.

Autre problème, Goulamirian a très peu combattu ces dernières années : seulement une fois depuis début 2020.

Le boxeur a perdu du temps, plombé par les problèmes de ses deux précédents promoteurs, "pas sérieux", qui ont "gâché" sa carrière. "J'étais arrivé à la moitié du chemin et ils ont cassé le chemin", soupire-t-il.

"Un serpent"

Libéré de ces contrats, Goulamirian a signé pour deux combats avec "Golden Boy Promotions", la société de l'ex-star du ring Oscar De La Hoya, qui lui oppose samedi 30 mars un de ses protégés avec Ramirez (32 ans, 45 victoires dont 30 par KO, 1 défaite).

"C'est un gars qu'il ne faut pas laisser rentrer dans le combat, il faut le presser, l'user, c'est un serpent sur le ring, qui accroche, qui sait comment s'en sortir pour ne pas prendre trop de coups (...) Il arrive des catégories inférieures, mais les lourds-légers c'est ma catégorie et dans ma catégorie personne ne peut faire quoi que ce soit", analyse Goulamirian.

Le Français veut montrer que "Golden Boy s'est trompé", en ayant fait prendre du poids à Ramirez, qui a battu l'Américain Joe Smith en octobre à Las Vegas, après une défaite contre le Russe Dmitrii Bivol en mai 2022 chez les mi-lourds.

S'il triomphe avec la manière samedi comme il l'espère, Arsen Goulamirian rêve ensuite d'affiches plus prestigieuses, qui lui permettraient de réunir plusieurs ceintures.

"Ce combat, c'est une étape que je dois franchir. Je veux unifier, avoir au moins deux ceintures avant de quitter la boxe. Je pense boxer encore deux ans, jusqu'à mes 37, peut-être 38 ans", ajoute celui qui s'entraîne à Big Bear, dans les montagnes près de Los Angeles, sous les ordres d'Abel Sanchez, ex-mentor du Kazakh Gennady Golovkin.

Le duel se déroulera samedi 30 mars au YouTube Theater à Inglewood (Sud de Los Angeles). S'il peut compter sur le soutien de la communauté arménienne de la Cité des Anges, Goulamirian risque de faire face à une salle largement mexicaine.

"Les spectateurs c'est une chose, tu peux crier ou faire ce que tu veux, le ring c'est tout autre chose mon ami", rassure le Tricolore.

AFP/VNA/CVN

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