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Le boxeur français Arsen Goulamirian (droite) face au Belge Ryad Merhy, le 24 mars à Marseille. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le travail de sape de Goulamirian (30 ans) a fini par payer, il a roué de coups son adversaire au bout du 11e round pour décrocher sa 23e victoire en autant de combats, dont 14 par KO.
Merhy (25 ans) subit lui sa première défaite après 25 victoires (dont 20 KO).
Le Russe Murat Gassiev détient la ceinture de "super champion" WBA dans cette catégorie des super-welters, il détient également le titre IBF, fédération qui elle ne créé pas de super champion.
Goulamirian en a roulé de joie sur le ring d'un Palais des sports de Marseille bondé, qui n'avait pas vu de combat de ce niveau depuis 11 ans, et qui a aussi pu applaudir les stars locales d'IAM, venues chanter entre les combats.
"Le travail paie", a lancé le champion, en saluant "le public de Marseille, vous êtes extraordinaires", et son adversaire. "Les Belges, a-t-il dit au demi-millier de supporters de Mehry, vous avez un grand champion, vous pouvez être fiers de lui".
Dans une ambiance passionnée, les chants de la colonie belge ont longtemps rivalisé avec le chœur des Arméniens de Marseille, avant que Goulamirian ne se détache.
Invaincus, les deux lourds-légers ont boxé chacun dans leur style. Merhy, plus rapide, parvenait à toucher à répétition, mais le "tank" de Blagnac, plus puissant, faisait plus de dégâts.
Boum ! Boum ! Arsen !
Le Belge menait aux points mais la tendance a commencé à s'inverser aux 5e et 6e reprises, sous les "Boum! Boum! Arsen!" du public marseillais.
À partir de la 8e, l'attaquant Arsen Feroz, né à Erevan, a pris le dessus, grâce notamment à un gauche dévastateur. À la 10e, Mehry s'est retrouvé coincé en difficultés dans les cordes, et à la suivante, Goulamirian a porté l'estocade en rouant de coups Mehry, avant l'intervention de l'arbitre.
Dans les autres combats, le Français Michel Soro s'est offert une nouvelle chance mondiale en super welters en battant l'Américain John Vera sur décision unanime des trois juges.
Vera, 29 ans, a subi sa première défaite en 19 combats, mais son courage a été salué par le public emballé. Un genou à terre aux 7e et 10e reprises, il est allé au bout de cette demi-finale.
Pour Michel "Abou" Soro, ce n'était "qu'une étape, ce qui m'attend, c'est Castano, je me promets à moi-même et à toute la France de devenir champion du monde".
Le Villeurbannais rêve de revanche contre l'Argentin Brian Castano, qui l'avait battu d'un rien pour le titre de champion du monde par intérim le 1er juillet 2017 à Évian.
Auparavant, la "belle gueule" de la boxe française, le Gitan Louis "Kaway" Toutin, de Noisy-le-Grand (20 ans), a remporté son 10e combat sur 10 contre l'Allemand Bernard Donfack (37 ans), arrêté par l'arbitre dès la 3e reprise.
AFP/VNA/CVN