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Le Premier ministre britannique Boris Johnson, lors d'un discours à Manchester (Angleterre), le 27 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Après le Brexit, les 500 kilomètres qui séparent l'Irlande du Nord (province britannique) de la République d'Irlande (membre de l'Union européenne) vont devenir la seule frontière terrestre entre l'UE et le Royaume-Uni. Les craintes, des deux côtés, portent sur le retour d'une frontière physique.
Mardi 30 juillet, Boris Johnson a téléphoné à son homologue irlandais, Leo Varadkar pour lui assurer que son gouvernement ne mettrait "jamais" de contrôles physiques entre les deux Irlande, même en cas de Brexit sans accord et donc même sans le "filet de sécurité" irlandais prévu dans l'accord de retrait conclu entre l'ancienne Première ministre Theresa May et Bruxelles.
Ce mécanisme de dernier recours, destiné justement à éviter le retour d'une frontière physique, crée un "territoire douanier unique" englobant l'UE et le Royaume-Uni, au sein duquel il n'y aurait aucun quota ni droits de douane pour les biens industriels et agricoles. L'Irlande du Nord resterait en outre alignée sur un nombre limité de règles du marché unique européen, par exemple les normes sanitaires pour les contrôles vétérinaires.
Mais il est l'un des points de crispation majeurs sur le Brexit, en particulier pour le petit parti unioniste nord-irlandais DUP, allié indispensable des conservateurs au Parlement.
Ce dernier refuse un traitement différent de l'Irlande du Nord par rapport au reste du Royaume-Uni, qui pourrait selon lui ouvrir la voie à une réunification de l'Irlande, son cauchemar.
Pour Boris Johnson, "le backstop est mort". Il veut renégocier un accord de sortie sans cette disposition, ce que l'UE exclut. S'il échoue, il a affirmé que son pays quitterait l'UE le 31 octobre, accord ou pas.
AFP/VNA/CVN