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Le président du Vénézuela, Nicolas Maduro, le 25 juillet 2019. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"La grue est prête", a déclaré le président socialiste, en faisant allusion à l'arrestation en mai du vice-président de l'Assemblée nationale Edgar Zambrano, dont la voiture avait été remorquée par un camion-grue vers le siège des services de renseignement (Sebin).
"Voilà la grue de Gonzalez Lopez (directeur du Sebin, ndlr), la grue est prête(...) La grue sort pour rechercher les criminels qui souhaitent que le Venezuela soit envahi. Justice! Justice!", s'est exclamé Nicolas Maduro lors d'une cérémonie de promotions militaires à Caracas.
Le chef de l'État vénézuélien a lu devant l'assistance le jugement de la Cour suprême de justice, qui a annulé samedi 27 juillet l'accord législatif voté par les députés prévoyant le retour du Venezuela dans le Traité interaméricain d'assistance réciproque (Tiar).
Le Venezuela s'était retiré du Tiar en 2013 sous l'impulsion du défunt président Hugo Chavez.
L'Assemblée nationale, seule institution contrôlée par l'opposition au président Maduro, avait voté le retour du pays dans l'accord mardi 23 juillet, six mois jour pour jour après que Juan Guaido se fut auto-proclamé président par intérim du pays en crise. Il a depuis été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont les États-Unis.
La décision des élus de faire rentrer le Venezuela dans le Tiar s'inscrit dans le cadre de la campagne de Juan Guaido pour chasser du pouvoir le président chaviste, qu'il considère comme un "usurpateur", estimant que sa réélection en 2018 était frauduleuse.
Le chef de file de l'opposition considère que cette mesure permettra l'établissement d'"alliances internationales" pour "défendre le peuple et la souveraineté".
Adopté en 1947, le traité établit qu'une attaque armée contre un État américain par un autre pays sera considérée comme une agression contre tous ses membres, qui s'engagent à y faire face ensemble.
"Qu'on prenne ce papier du Tiar et à la poubelle, qu'on le brûle pour qu'il ne réapparaisse plus jamais au Venezuela!", s'est exclamé Nicolas Maduro.
AFP/VNA/CVN