Boris Johnson en Iran pour œuvrer à la libération d’une Irano-britannique

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson est arrivé samedi 9 décembre en Iran pour des discussions concernant notamment le sort d’une Irano-britannique détenue depuis 2016 dans ce pays.

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Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson (gauche), et Richard Ratcliffe, le mari de l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe détenue en Iran, le 15 novembre 2017 à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson rencontrera son homologue iranien Javad Zarif, avec qui il doit aussi évoquer le conflit qui frappe le Yémen et l'accord nucléaire iranien.

À la veille de son arrivée en Iran, Boris Johnson a eu vendredi 8 décembre un rare entretien avec le sultan Qabous d'Oman à Mascate, ont rapporté les médias omanais. La télévision omanaise a montré des images du sultan amaigri en train de saluer le ministre britannique, en compagnie du chef de la diplomatie omanaise Youssef ben Alaoui.

Le sultan Qabous, septuagénaire, a évité d'impliquer son pays dans les disputes régionales, servant souvent d'intermédiaire notamment entre l'Iran, l'Occident ou d'autres pays de la région.

À Téhéran, "ma première visite constitue une opportunité d'engager des discussions approfondies sur une série de questions vitales, dont les possibilités de trouver un accord politique au conflit au Yemen", a déclaré Boris Johnson dans un communiqué.

Il souhaite aussi "mettre en évidence le soutien continu du Royaume-Uni à l'accord nucléaire iranien, tout en exposant clairement [ses] inquiétudes à propos de certaines activités iraniennes dans la région".

Boris Johnson soulignera enfin ses "sérieuses inquiétudes sur le sort des citoyens bi-nationaux". "J'insisterai pour qu'ils soient libérés, en fonction de ce que permettent les critères humanitaires", a-t-il affirmé.

"Alors que notre relation avec l'Iran s'est significativement améliorée depuis 2011, elle demeure compliquée, et nous avons des désaccords sur beaucoup de sujet", a-t-il reconnu. "Mais il est clair que le dialogue est la clé pour surmonter nos différences, et progresser sur les sujets qui comptent".

Sa visite intervient alors que Nazanin Zaghari-Ratcliffe doit de nouveau comparaître dimanche 10 décembre devant la justice iranienne pour répondre d'accusations de "diffusion de propagande", pour lesquelles elle risque une peine de 16 ans de prison, a déclaré son mari Richard Ratcliffe à l'AFP.

Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait initialement été arrêtée à l'aéroport de Téhéran le 3 avril 2016 après avoir rendu visite à sa famille.

Elle avait ensuite été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations anti-régime en 2009, ce qu'elle nie. La peine a été confirmée en appel en avril 2017.

L'affaire a débordé sur le champ politique à la suite de propos vivement critiqués tenus par Boris Johnson, qui avait déclaré devant une commission parlementaire, le 1er novembre, que Nazanin Zaghari-Ratcliffe formait des journalistes en Iran, alimentant les accusations de Téhéran.

M. Johnson avait ensuite tenté de rectifier le tir en affirmant que la jeune femme était en vacances dans son pays d'origine et en appelant son homologue iranien pour demander sa libération.

Boris Johnson poursuivra sa tournée au Moyen-Orient en se rendant aux Émirats arabes unis dimanche 10 décembre.

AFP/VNA/CVN

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