Football français
Bordeaux relégué administrativement de la Ligue 2 au National

Incapables de se présenter devant la DNCG avec des comptes en règle, les Girondins ont été rétrogradés administrativement mardi 14 juin en National, une décision dont ils vont faire appel, épilogue de la chute de ce monument du foot français relégué sportivement en Ligue 2 en mai.

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L'attaquant bordelais Rémi Oudin (centre) après le match nul (2-2) concédé à domicile face à Saint-Étienne, lors de la 33e journée de Ligue 1, le 20 avril au Matmut Atlantique.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Bordeaux de Gerard Lopez foulera-t-il les pelouses de L2 à la rentrée ? Ce n'est pas du tout sûr après la décision du gendarme financier du football français de le sanctionner mardi 14 juin d'une descente en National, l'équivalent de la troisième division. Une décision presque attendue par les observateurs du monde du football.

Comme la DNCG leur en offre la possibilité, les Girondins ont fait immédiatement appel de cette décision qu'ils ont jugée de leur côté "brutale" et qu'ils ont appris "avec consternation".

"Elle prive le club de (la possibilité de) poursuivre la mise en œuvre de la stratégie d'assainissement de sa situation financière et d'écrire une nouvelle page de l'histoire du FC Girondins de Bordeaux", ont-ils réagi dans un communiqué.

Lors de l'audition de près de deux heures de Lopez, propriétaire depuis juillet dernier du club qu'il avait sauvé à l'époque d'une relégation administrative en L2, les dirigeants bordelais ont présenté une garantie du réengagement de l'actionnaire majoritaire (Gerard Lopez via sa société Jogo Bonito) à hauteur de 10 millions d'euros ainsi que des offres de vente de quelques joueurs, dont le montant cumulé dépasse les objectifs fixés par la Commission, à savoir 22 millions d'euros. Ils ont tout l'été pour les réaliser.

Un deal à trouver

Mais selon une source proche du club, c'est davantage l'accord trouvé avec les détenteurs de la dette du club, King Street et Fortress, à savoir un transfert de la responsabilité de la moitié de cette dette (estimée à 50 Millions d'euros) à Jogo Bonito et la récupération par ces prêteurs de l'intéressement sur la vente par Monaco d'Aurélien Tchouaméni au Real Madrid (environ 11 millions d'euros), qui a fait tiquer l'instance.

Le président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, au Centre d'entraînement du club au Château de Haillan.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le club garde confiance en sa capacité à démontrer la solidité de son projet pour la saison 2022/2023. Le temps de l'appel lui permettra de finaliser de nouvelles solutions pour obtenir son maintien en Ligue 2", conclut le communiqué des Girondins.

En attendant d'être de nouveau auditionné début juillet, le clan Lopez va s'atteler à trouver un nouvel accord avec ces prêteurs, déjà présents lors du rachat du club par le fonds d'investissement américain GACP fin 2018 et depuis dans le collimateur de la DNCG.

Il faut dire qu'en trois saisons, la situation financière du club au scapulaire s'est fortement dégradée entre déficit structurel conséquent, masse salariale qui explose, gestion calamiteuse au moment où la crise sanitaire a frappé et droits TV escomptés via Mediapro qui ont fait défaut.

King Street et Fortress auraient beaucoup à perdre financièrement s'ils ne parvenaient pas à trouver un nouvel deal avec Lopez, freiné dans sa campagne de reconstruction de l'équipe en L2, avec des négociations pour l'heure gelées.

En cas d'échec, on pourrait se diriger vers un dépôt de bilan devant le tribunal de commerce et une procédure de redressement judiciaire. Avec deux options : le maintien en National si le club trouve un nouveau repreneur ou une relégation en 5e division en cas de liquidation.


AFP/VNA/CVN

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