>>24 Heures du Mans : la Toyota N°8 en pole position devant la N°7
>>24 Heures du Mans : Glickenhaus surprend Toyota en essais libres 2
La Toyota No7, pilotée par l'Américain Mike Conway, en tête après trois heures de course, le 11 juin lors des 24 Heures du Mans. |
L'intervention des voitures de sécurité, pour la première fois, pendant un quart d'heure avant 11h00 (9h00 GMT), le temps d'évacuer une voiture accidentée, n'a pas influé fondamentalement sur le classement.
Depuis le départ et jusqu'au lever du jour, les deux Toyota, déjà dominatrices lors des quatre dernières éditions sur le circuit de la Sarthe, ont fait jeu égal en tête de la course, se chipant régulièrement la première place à la faveur d'un écart de conduite de l'une ou d'un arrêt aux stands mieux négocié de l'autre.
Mais vers 7h45 (5h45 GMT), José Maria Lopez, au volant de la No7, a ralenti et s'est arrêté. Il est ensuite reparti et a roulé à bonne allure jusqu'à son stand où les mécaniciens sont restés immobiles pendant de longues secondes devant la voiture, visiblement relancée électroniquement à distance.
En tête avec une vingtaine de secondes d'avance au moment de l'incident, la No7, qui s'était imposée l'an dernier après des années d'infortune, est repartie avec un tour de retard sur la No8, victorieuse des éditions 2018, 2019 et 2020.
Chemin de croix d'Alpine
Les deux Toyota gardaient malgré tout une avance conséquente puisque la troisième hypercar, la Glickenhaus No709, comptait presque cinq tours de retard sur la No8. La course de sa voiture sœur, la No708, a basculé samedi 11 juin dans la soirée, quand Olivier Pla a fait une tête à queue après un virage mal négocié. Elle pointait à neuf tours.
Le Britannique Richard Westbrook, au volant de sa Glickenshaus, lors de la 1re séance d'essais libres des 24 Heures du Mans, le 8 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dernière hypercar engagée, avant le retour de plusieurs écuries de renom dans la catégorie reine l'an prochain pour le centenaire de l'épreuve, l'Alpine No36 a complètement raté sa course.
Elle qui avait réussi à se glisser à la troisième place derrière les Toyota sur la grille, grâce à un bonus de puissance temporaire accordé par les organisateurs, juste pour les qualifications, a vu les deux Glickenhaus la doubler immédiatement de part et d'autre, dès le départ.
À partir de 20h00 (18h00 GMT), elle a connu une série d'incidents mécaniques qui l'ont fait plonger au classement. Partie une fois dans les graviers pendant la nuit, elle a aussi subi une sortie de piste à 9h15 (7h15 GMT) après avoir été gênée dans un dépassement, ce qui lui a fait perdre encore 25 minutes. En fin de matinée, elle pointait à la 28e place, à 17 tours de la tête de course.
À moins d'incidents majeurs parmi les hypercars, le constructeur français risque de perdre la tête du classement du championnat du monde d'endurance, qu'il occupait avant la course.
À l'échelon inférieur, l'Oreca No38 de l'équipe Jota menait la danse depuis samedi après-midi 11 juin en LMP2, avec plus d'un tour d'avance sur l'Oreca No9 de Prema Orlen.
Fassbender dans les graviers
Cruel week-end en revanche pour l'équipe Corvette, dont les deux voitures visaient la victoire dans la catégorie LM GTE-Pro. La No63, longtemps en tête samedi, a jeté l'éponge vers 9h30 (7h30 GMT), plombée par les soucis mécaniques. Moins de vingt minutes plus tard, la No64, à son tour en tête, a été catapultée dans le rail par une autre voiture.
Les bolides jaunes dehors, la Porsche No91 a profité d'une crevaison de la Ferrari No51 pour prendre la tête de la catégorie. En LMGTE Am, l'Aston Martin No33 de TF Sport restait aux commandes.
Après un premier tour d'horloge clément pour la plupart des équipages, les soucis mécaniques et erreurs de conduite se sont enchaînés dimanche matin. Avec sept abandons actés en fin de matinée, 55 voitures étaient encore officiellement en course pour rouler jusqu'à 16h00 (14h00 GMT), sous un ciel radieux.
Du côté des célébrités engagées, l'Oreca No1 de l'octuple champion du monde des rallyes, Sébastien Ogier, qui faisait ses débuts au Mans, était dixième de sa catégorie LMP2. L'Oreca No23 de l'Américain Josh Pierson, le plus jeune pilote de l'histoire de la course à 16 ans et 3 mois, pointait pour sa part à la septième place de cette catégorie.
L'acteur Michael Fassbender, le Magnéto de la saga X-Men, s'est quant à lui retrouvé deux fois dans les graviers autour de minuit et sa Porsche No93 (LMGTE Am) pointait en 52e position au général.
AFP/VNA/CVN