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Neuf des 20 hôpitaux publics boliviens ne disposent pas d'un stock de médicaments suffisant. |
Photo : CTV/CVN |
La Bolivie traverse une grave crise économique, marquée par une pénurie aiguë de devises étrangères liée à la baisse des exportations de gaz.
"Pour les patients atteints de maladies graves, il n'y a pas de médicaments, il n'y a pas le minimum indispensable", a dénoncé Fernando Romero, président du Syndicat de médecins de La Paz.
Le Défenseur du Peuple était intervenu à la mi-avril dans 20 hôpitaux publics du pays et a averti que neuf d'entre eux ne disposaient pas d'un stock de médicaments suffisant.
Rolando Iriarte, président de l'Ordre des Médecins de Cochabamba, dans le Centre du pays, a affirmé que le prix de certains médicaments avait bondi de plus de 200%, et déploré un manque de fournitures chirurgicales de base dans les hôpitaux, telles que les cathéters ou les anesthésiques.
"Je n'ai jamais vu une situation aussi difficile", a-t-il ajouté.
La pénurie de dollars empêche les importateurs, y compris ceux de médicaments, d'accéder au taux officiel de 6,97 bolivianos. Ils sont alors contraints de se tourner vers le marché noir, où le dollar s'échange contre 16,5 bolivianos, ce qui renchérit les produits importés.
M. Romero a souligné que l'État a établi les budgets d'achat de médicaments sur la base du taux officiel, trop bas pour attirer les fournisseurs, qui ne répondent plus aux appels d'offres.
Wilfredo Anzoátegui, président de l'Ordre des médecins de Santa Cruz, département le plus riche du pays, a estimé de son côté que la situation touchait les neuf départements boliviens.
AFP/VNA/CVN