>>Boeing retarde son vol d'essai non habité vers l'ISS
>>SpaceX emmène quatre astronautes vers la Station spatiale internationale
La capstule spatiale Starliner de Boeing, le 28 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'engin, qui doit servir à la Nasa pour acheminer ses astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS), a subi une série de déboires ayant considérablement retardé le programme.
Ce test crucial, sans passagers à bord, est désormais envisagé pour "la première moitié de 2022", a indiqué lors d'une conférence de presse John Vollmer, directeur du programme de vols commerciaux de Boeing.
Il a ajouté que le vol test suivant, qui comportera lui un équipage, pourrait avoir lieu "peut-être à la fin de l'année" 2022. "Nous aimerions que le délai soit de six mois entre les vols", a-t-il dit.
Le 3 août dernier, le lancement avait été annulé quelques heures seulement avant le décollage, car 13 des 24 valves du système de propulsion restaient fermées lors des ultimes vérifications.
Les équipes de Boeing ont déterminé que ce dysfonctionnement avait été causé par un problème d'humidité, qui en interagissant avec de l'oxydant présent dans le système, a formé de l'acide nitrique ayant contribué à bloquer les valves.
Toutes ont désormais pu être ouvertes, sauf une qu'il a été décidé de ne pas débloquer pour plus d'analyses.
"Nous retirons trois des valves, qui seront remplacées par de nouvelles", a déclaré Michelle Parker, ingénieure en chef.
Celles démontées seront envoyées au centre Marshall de la NASA, où elles seront passées au scanner pour vérifier que la cause du problème est bien celle envisagée.
La capsule Starliner devait être l'une des deux, avec celle de SpaceX nommée Dragon, à permettre à la NASA d'à nouveau acheminer ses astronautes vers l'ISS depuis le sol américain. Depuis l'arrêt des navettes spatiales en 2011.
Mais si SpaceX a déjà emmené pas moins de dix astronautes vers l'ISS, dont le Français Thomas Pesquet, Boeing en est encore à devoir réussir ce premier vol d'essai non habité, qui doit prouver que la capsule est sûre.
Il a été tenté une première fois en 2019, mais avait alors frôlé la catastrophe, à cause d'un problème de logiciel.
Starliner avait dû revenir sur Terre prématurément, et une enquête avait montré par la suite que la capsule avait failli connaître une grave anomalie de vol en entrant dans l'atmosphère. Des mois de travail ont été nécessaires pour effectuer des modifications.
Le vol d'essai devait enfin être retenté en août... avec l'infortune que l'on connaît.
AFP/VNA/CVN