>>Airbus promet de prendre bientôt sa revanche face à Boeing
Boeing devrait livrer, en 2016, environ 750 avions commerciaux. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le constructeur aéronautique prévoit de livrer entre 745 et 750 avions commerciaux pour l'ensemble de l'année 2016. C'est nettement mieux que la fourchette de 740 à 745 appareils annoncée auparavant.
Ces avions supplémentaires devraient booster les revenus de 500 millions de dollars, calcule l'avionneur, qui a en conséquence relevé ses objectifs financiers annuels.
Le chiffre d'affaires devrait ressortir entre 93,5 et 95,5 milliards de dollars contre 93 à 95 milliards précédemment. Quant au bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, il devrait s'établir dans une fourchette de 6,80 à 7 dollars contre de 6,10 à 6,30 dollars auparavant.
Les livraisons sont le baromètre le plus scruté par les experts, car une compagnie aérienne règle traditionnellement la facture quand elle prend possession de l'appareil. L'impact sur le chiffre d'affaires des constructeurs aéronautiques est donc considérable, en l'occurrence pour Boeing dont les avions sont beaucoup plus chers que ceux de son rival d'Airbus.
Elles ont en outre pris beaucoup d'importance ces derniers mois parce que Boeing et Airbus disposent de carnets de commandes garnis, suscitant des interrogations sur leur capacité à respecter leurs calendriers de livraisons respectifs.
Premiers contrats pour le tanker KC-46
Pour honorer son carnet de commandes - plus de 5.600 appareils commandés évalués à 462 milliards de dollars au 30 septembre -, Boeing a augmenté ses cadences de production pour les appareils les plus demandés.
Le Boeing KC-46 à l'usine de Boeing, le 3 mars |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il a par exemple assuré mercredi 26 octobre être en "bonne voie" pour produire 47 exemplaires par mois du 737 MAX, la nouvelle version de son best-seller, à compter du troisième 2017. Boeing fabrique actuellement 42 unités du 737 par mois.
"Nous avons engrangé des commandes clé, ce qui met en évidence la solidité et la diversité et de notre carnet de commandes", a souligné le patron Dennis Muilenburg, en référence à une commande historique de 100 avions par Qatar Airways, un des gros clients du rival Airbus.
Ce contrat, qui porte sur 40 gros porteurs et 60 appareils de la famille 737, évalué à 18,6 milliards de dollars a été essentiellement motivé au fait qu'Airbus accusait des retards de livraisons dus aux difficultés rencontrés par Pratt & Whitney, son fournisseur de moteurs.
Au troisième trimestre, Boeing a livré 188 appareils, soit 11 de moins comparé à la même période un an plus tôt. Ceci s'est traduit par un recul de 4% à 16,97 milliards de dollars du chiffre d'affaires de la division aviation civile (BCA), qui représente 71% des revenus totaux du groupe.
Boeing a toutefois réussi à diminuer de 150 millions de dollars, à 27,52 milliards, les dépenses liées au développement du 787 "Dreamliner", cet avion de nouvelle génération en matériaux composites, considéré par les analystes comme un gouffre financier. La baisse est de 4 millions de dollars par appareil sur trois mois.
Les recettes générées par la branche militaire, BDS, ont, elles, continué de diminuer, de l'ordre de 10,4% à 7,51 milliards de dollars lors du dernier trimestre, mais l'hémorragie pourrait être stoppée dans les prochains mois. Boeing a en effet annoncé avoir obtenu de premiers contrats de production pour l'avion ravitailleur KC-46, dont l'explosion des coûts de développement a rogné récemment les profits du groupe.
Pour 2017, Boeing a indiqué mercredi 26 octobre s'attendre à une année "financièrement solide", même si les revenus devraient stagner, principalement à cause de la transition attendue entre l'avion gros porteur 777 et son remplaçant 777X.