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Le chef du gouvernement de la Wallonie, Paul Magnette, à son arrivée à la réunion des principaux ministres des entités fédérées belges et du gouvernement fédéral, le 26 octobre. |
Les ministres, qui avaient négocié pendant six heures mardi 25 octobre jusqu'en milieu de soirée, se sont retrouvés à 08h00 (06h00 GMT) à la résidence de fonction du Premier ministre fédéral, le libéral francophone Charles Michel, ont constaté des journalistes.
Un représentant de la Commission européenne, qui observe avec inquiétude le débat belge qui bloque la signature des 28 avec le Canada, est également présent, selon le gouvernement belge.
"Rien n'a été conclu hier soir, on n'a pas trouvé d'accord hier soir. On continue à discuter", a déclaré à son arrivée le chef du gouvernement de la Wallonie (Sud), le socialiste Paul Magnette.
"Il reste deux sujets importants, on a beau avancer sur beaucoup de choses, s'il reste deux sujets essentiels et qu'on n'arrive pas à trouver de solution, il n'y aura pas de solution", a ajouté M. Magnette, devenu le chef de file des opposants au CETA tel qu'il a été négocié par la Commission et le Canada.
Alors que l'UE et Ottawa attendent que la Belgique se prononce sur le traité de libre échange par un oui ou par un non, ils risquent de devoir encore patienter, l'objectif de cette réunion étant de définir la position que la Belgique défendra face aux 27.
"On ne peut pas rester pendant des semaines en dehors du débat européen. La Belgique doit fixer effectivement son point de vue et il ne faut pas oublier qu'il faut encore le faire valoir auprès de 27 collègues", a expliqué à son arrivée le ministre fédéral des Affaires étrangères, Didier Reynders.
L'UE a décidé - à ce stade - de ne pas annuler le sommet avec le Canada prévu jeudi 27 octobre à Bruxelles, qui doit sceller formellement l'accord commercial après sept années de négociations. Elle n'est pas encore prête à renoncer malgré la farouche opposition en Belgique des régions de Wallonie et de Bruxelles-capitale ainsi que de la communauté linguistique "française", qui bloquent toujours le feu vert de ce pays.