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Un iceberg près de l'île de Kulusuk, en août 2019, au Groenland. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré les "divergences" nombreuses, "notre vision est que si les dirigeants de la Russie et des États-Unis peuvent travailler en coopérant" face aux défis communs, "le monde sera plus sûr", a déclaré Antony Blinken lors d'une rencontre bilatérale avec Sergueï Lavrov à Reykjavik.
L'un des objectifs de l'entrevue est de confirmer la tenue prochaine d'un sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.
"Nous sommes prêts à discuter de toutes les questions, sans exception, à condition que la discussion soit honnête (...) et se base sur un respect mutuel", a répondu le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Les déclarations qui ont précédé le face-à-face ne laissent pas présager la "désescalade" que Washington et Moscou disent appeler de leurs vœux au moment où leurs relations sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide.
"Il est clair pour tout le monde depuis longtemps que ce sont nos terres, notre territoire", avait-il lancé lundi 17 mai au sujet du Grand Nord, défendant une sorte de pré carré russe et dénonçant notamment les velléités "offensives" des Occidentaux via l'OTAN et la Norvège.
L'"activité militaire" de la Russie dans l'Arctique est "parfaitement légale et légitime", avait-il plaidé.
Apaisement sur Nord Stream 2 ?
Mais avant le tête-à-tête en Islande, en marge du Conseil de l'Arctique qui s'est ouvert aussi mercredi 19 mai soir et réunit les huit pays riverains de la région (États-Unis, Russie, Islande, Canada, Danemark, Finlande, Suède, Norvège), Washington a aussi fait un geste susceptible d'apaiser les tensions.
Après avoir laissé planer depuis des semaines la menace de mesures punitives contre le gazoduc controversé Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, l'administration Biden a finalement décidé de ne pas sanctionner la principale société impliquée dans le projet, Nord Stream AG, et son directeur général.
Des sanctions vont viser des entités mineures, mais le président américain veut éviter de se fâcher avec l'allié allemand.
Concrètement, cette décision revient à laisser le champ libre à la réalisation de ce gazoduc dont les États-Unis ne veulent pourtant pas.
Moscou et Washington ont échangé de vives accusations et dures sanctions dès le début du mandat du démocrate.
Mais depuis, les deux capitales assurent vouloir une forme d'apaisement.
Afin d'y parvenir, Joe Biden et Vladimir Poutine semblent d'accord pour avoir leur premier sommet dans un pays européen, peut-être en juin dans la foulée, côté occidental, des réunions des dirigeants du G7 et de l'OTAN.
"Nous pensons que cela aura lieu dans les prochaines semaines", a confirmé mardi 18 mai le chef de la diplomatie américaine.
"Pour l'instant, il n'y a pas d'accord sur l'heure ou l'endroit. Avant de s'entendre sur ces points, il nous faut analyser la position des États-Unis concernant l'ordre du jour" d'une telle rencontre, a nuancé mercredi 19 mai le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.