Elle est aussi un des berceaux de la culture et de l'art populaire aux caractères originaux, dont celui du gong.
D'après les statistiques du Service provincial de la culture, des sports et du tourisme, Binh Dinh conserve plus de 80 ensembles de gongs. Parmi lesquels, 20 appartiennent à l'ethnie H'rê, dont un ensemble de cinq gongs des diamètres suivants : 85, 91, 98, 106 et 108 cm. L'ethnie Bana K'riêm apporte 48 ensembles des gongs. Chaque ensemble comprend trois ou cinq gongs divisés en trois types (gong-mère de 0,64 cm, gong-sœur de 0,45 cm et gong-petit de 0,25 à 0,4 cm). L'ethnie Cham H'Roi garde 18 ensembles de cet instrument, dont trois de 15 gongs chacun.
D'après le Docteur en histoire Dinh Ba Hoà, directeur du Musée de Binh Dinh, les gongs sont utilisés essentiellement lors les fêtes des ethnies, notamment à l'occasion de la nouvelle récolte, des mariages, des combats du buffle. Cependant, certains caractères typiques de ces ethnies, notamment la représentation des gongs, sont tombés dans l'oubli face au boom des informations et à l'intégration mondiale. "Notre province est en train d'élaborer un projet de préservation et de valorisation de la culture de cet instrument. Cela demande l'attention des organes compétents locaux et centraux, l'assistance des entreprises et des personnes ayant du coeur", a déclaré Dinh Ba Hoà. De plus, "l'État a besoin d'examiner pour adopter l'histoire et les formes d'utilisation des gongs au cursus des écoles internats des ethnies minoritaires. Cet art se perd peu à peu au fur et à mesure que les artistes populaires décèdent", a-t-il ajouté. Les autorités locales doivent interdire et punir sévèrement le trafic de gongs à but lucratif, et réintroduire plus systématiquement le gong lors des fêtes populaires.
Bao Trân/CVN