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Le président américain Joe Biden présente son plan de lutte contre le cancer à Boston (Nord-Est), le 12 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"En Amérique, nous pensons que tout est possible", a-t-il dit dans un discours à la librairie consacrée au président assassiné, à Boston (Nord-Est), après une introduction de la fille de ce dernier, Caroline Kennedy.
S'inspirant du discours prononcé par "JFK" il y a soixante ans jour pour jour, dans lequel il avait promis d'envoyer un homme sur la Lune, Joe Biden a dit vouloir "organiser et mesurer le meilleur de notre énergie et de nos talents pour mettre fin au cancer tel que nous le connaissons et même pour guérir les cancers une bonne fois pour toutes." "Le cancer (...) se moque de savoir si vous êtes républicain ou démocrate. Battre le cancer est quelque chose que nous pouvons faire ensemble", a-t-il martelé.
En promettant la conquête de la Lune, John Fizgerald Kennedy avait "créé un objectif national, susceptible de rassembler le peuple américain, et une cause commune. Et il a réussi", a rappelé le président américain, qui veut réduire la mortalité liée au cancer de 50% en 25 ans. Il s'agit, a-t-il dit, de "faire en sorte que de plus en plus, le cancer ne soit pas une condamnation à mort mais une maladie chronique avec laquelle les gens peuvent vivre".
Cette offensive de l'exécutif américain a plusieurs facettes. Elle porte par exemple autant sur le coût parfois exorbitant des traitements que sur la détection et le traitement des cancers, avec l'exploration de tests sanguins et de nouvelles thérapies.
"Quand ils reçoivent leur diagnostic, la première chose à laquelle beaucoup de gens pensent, c'est +Comment je vais payer les soins ? Est-ce qu'il faut vendre la maison ? Arrêter de payer les mensualités pour la voiture ? Est-ce que nous pourrons payer les études des enfants ?+", a dit le président américain.
La Maison Blanche a rappelé avoir limité à 2.000 USD par an le montant que doivent payer de leur poche de nombreux citoyens américains, bénéficiaires du programme Medicare, le système d'assurance santé américain auquel ont notamment accès les plus de 65 ans. Or, souligne-t-elle, il arrive jusqu'ici que certains patients doivent débourser des milliers d’USD chaque année pour traiter un cancer de la prostate ou du sein.
Dépistage sanguin
L'autre grande ambition du gouvernement américain porte sur le dépistage et sur le développement de nouveaux traitements. Les États-Unis ont lancé un test à grande échelle - d'abord auprès de 24.000 personnes, avec l'objectif de l'étendre à 225.000 personnes - pour identifier des tests qui seraient capables de détecter un ou plusieurs cancers seulement à partir d'une prise de sang.
Joe Biden a aussi évoqué la possibilité de développer des vaccins et de trouver des traitements moins lourds : "Imaginez, plutôt qu'une chimiothérapie éprouvante, une simple prise de sang, ou alors un cachet acheté à la pharmacie du coin plutôt que des traitements invasifs et de longs séjours à l'hôpital".
JFK avait clamé, le 12 septembre 1962 : "Nous choisissons d'aller sur la Lune", en fixant pour objectif d'y faire marcher des hommes avant la fin de la décennie. L'objectif avait été tenu, puisque le 21 juillet 1969 Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune.
La lutte contre le cancer est un objectif politique mais aussi un combat intime pour le président américain, dont le fils aîné, Beau Biden, a été emporté par un cancer du cerveau en 2015, à l'âge de 46 ans. Les États-Unis mènent par ailleurs un programme de retour vers la Lune, Artemis.
La première étape consiste à tester sans équipage une nouvelle fusée géante de la NASA. La NASA a tenté deux fois de faire décoller l'engin, avant de renoncer pour des raisons techniques. La méga-fusée subit désormais des réparations et une nouvelle tentative pourrait avoir lieu le 23 ou le 27 septembre.