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Pour la première fois face au Parlement, le roi Charles III "ressent le poids de l'histoire"

Le roi Charles III s'est pour la première fois adressé lundi 12 septembre au Parlement britannique où il a affirmé "ressentir le poids de l'histoire" et vouloir suivre "l'exemple" de sa mère Elizabeth II, au début d'une semaine d'adieux à la souveraine.

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Le roi Charles III s'adresse au Parlement britannique en présence de la reine consort Camilla, le 12 septembre à Londres.

Quatre jours après la mort d'Elizabeth II dans sa résidence écossaise de Balmoral, son cercueil va être exposé à Edimbourg au terme d'une procession avec à sa tête Charles III et la reine consort Camilla, une nouvelle étape d'un dernier voyage chargé d'émotion jusqu'aux funérailles nationales le 19 septembre.

Avant de rejoindre la capitale écossaise, le nouveau roi a reçu au Parlement britannique à Londres les condoléances des présidents de la Chambre des Lords et de la Chambre des communes.

"En me tenant devant vous aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de ressentir le poids de l'histoire qui nous entoure et qui nous rappelle les traditions parlementaires vitales auxquelles les députés des deux chambres se consacrent", a déclaré le souverain dans un court discours.

Il a affirmé que sa mère était "un exemple de dévouement que, avec l'aide de Dieu et vos conseils, je suis résolu à suivre fidèlement".

Elizabeth II est restée pendant ses 70 ans de règne une cheffe d'État à la neutralité irréprochable, remplissant sans jamais s'exprimer publiquement sur ses opinions ses fonctions constitutionnelles, ouvrir le Parlement, promulguer les lois, valider les nominations, et intronisant encore, deux jours avant de s'éteindre à l'âge de 96 ans, son 15e chef de gouvernement.

Charles "est prêt"

Charles III s'installe en tant que monarque avec la lourde tâche de succéder à sa mère très populaire dans un contexte de grave crise sociale et de divisions au Royaume-Uni, mais aussi de contestation face au passé colonialiste dans ses 14 autres royaumes.

Le roi Charles III et la reine consort Camilla au Parlement britannique, le 12 septembre à Londres.

Il s'y attelle à 73 ans, plus âgé que tous les souverains britanniques à leur accession au trône.

À Edimbourg, les Britanniques vont enfin pouvoir s'approcher de leur si populaire reine. Ils seront sans doute nombreux à se presser à la cathédrale Saint-Gilles pour tenter de lui rendre hommage au plus près.

"J'irai sûrement voir le cercueil, juste pour rendre hommage. C'est quelque chose que je n'aurai pas l'occasion de revoir. J'avais besoin de faire quelque chose, je voulais être là aujourd'hui", a confié Steve Crofts, 47 ans et habitant près de la capitale écossaise.

"Je suis partagée, c'est la fin d'une ère, mais après avoir écouté Charles ces derniers jours, je pense qu'il est prêt", a assuré Sue Stevens, une Anglaise de 79 ans.

Charles et Camilla derrière le cercueil

Le cercueil quittera le palais d'Holyroodhouse, résidence royale où il a passé la nuit après avoir été transporté de Balmoral dimanche 11 septembre, à 14h35 (13h35 GMT), pour rejoindre la cathédrale Saint-Gilles.

La foule devrait voir le roi et la reine consort puisque ces derniers marcheront tous deux derrière le corbillard, tandis que les autres membres de la famille royale suivront en voiture, pendant la procession d'une demi-heure, sur un peu plus d'un kilomètre.

Le convoi funèbre de la reine Elizabeth II traverse Edimbourg pour se rendre au palais d'Holyroodhouse, le 11 septembre en Écosse.

Au cours de la cérémonie religieuse qui suivra, la couronne d'Écosse, en or massif, sera déposée sur le cercueil.

La dépouille de la reine, symbole de stabilité pendant des décennies de bouleversements, icône planétaire qui rassurait les Britanniques en temps de crise, restera exposée dans la cathédrale pendant 24 heures, ce qui devrait donner lieu à une affluence massive.

Charles III doit recevoir la Première ministre indépendantiste écossaise, Nicola Sturgeon. Puis, à 19h20 (18h20 GMT), commencera pour la famille royale une veillée funèbre en privé.

Le prince Harry s'est joint aux hommages à Elizabeth II, qu'il a qualifiée de "boussole", remerciant sa "mamie" pour son sens du devoir et son "sourire contagieux" : "Vous manquez déjà cruellement".

"Moment de réflexion" dimanche 11 septembre

Dimanche 11 septembre, les curieux ont attendu des heures pour être certains d'être aux premières loges afin de ne voir, ne serait-ce que quelques secondes, le cercueil de chêne passer à bord du corbillard.

Après avoir été présenté pendant 24 heures à la population, le corps sera embarqué mardi soir 13 septembre à l'aéroport d'Edimbourg à bord d'un avion royal à destination de Londres.

Il sera de nouveau exposé publiquement 24 heures sur 24, clos, drapé de l'étendard royal, sur une estrade au palais de Westminster à partir de mercredi soir 14 septembre.

De longues files d'attente - qui pourraient atteindre huit kilomètres - sont attendues tandis que 750.000 personnes pourraient tenter d'aller voir le cercueil, selon le journal The Times.

La dépouille d'Elizabeth II demeurera cinq jours au Parlement avant les funérailles nationales. Quelque 500 dignitaires étrangers sont attendus - un défi sécuritaire considérable pour la police - parmi lesquels le président américain Joe Biden, son homologue français Emmanuel Macron et le Premier ministre australien Anthony Albanese, ainsi que de nombreuses têtes couronnées.

La veille de l'événement, le public sera appelé à marquer une minute de silence à 20h00 (19h00 GMT), a indiqué Downing Street, "un moment de réflexion" en mémoire de la souveraine à la longévité inégalée dans l'histoire du Royaume-Uni.


AFP/VNA/CVN

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