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Biden et Harris promettent ensemble de "reconstruire" l'Amérique post-Trump

C'est avec un ton solennel, dans une salle presque vide à cause de la pandémie, que Joe Biden a présenté officiellement mercredi 12 août sa colistière dans la course à la Maison Blanche, la sénatrice noire Kamala Harris, en promettant de "reconstruire" les États-Unis s'ils battent Donald Trump en novembre.

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Kamala Harris lors de son premier discours en tant que colistière de Joe Biden, à Wilmington, dans le Delaware, le 12 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

"J'avais le choix, mais je n'ai aucun doute d'avoir choisi la bonne personne" pour cette élection "vitale pour ce pays", a déclaré l'ancien vice-président de Barack Obama, 77 ans, après le long processus de sélection de sa colistière. "J'ai hâte de travailler avec elles toutes pour reconstruire le pays", a-t-il ajouté. Avec Kamala Harris, Joe Biden fait un choix déjà historique : cette fille d'immigrés jamaïcain et indienne est la première colistière noire et d'origine Asie du Sud d'un grand parti.

Elle deviendrait la première femme vice-présidente des États-Unis s'ils remportaient l'élection du 3 novembre. Sous le regard de Kamala Harris, qui l'écoutait assise sur une simple chaise sur l'estrade, Joe Biden a alors évoqué les "petites filles", notamment "les petites filles de couleur qui se sentent si souvent oubliées et sous-estimées". Mais "aujourd'hui, peut-être, elles se voient différemment pour la première fois : avec l'étoffe d'un président ou d'un vice-président", a-t-il déclaré devant plusieurs drapeaux américains.

Puis l'ex-procureure a pris la parole avec un ton tout aussi sérieux, dans un discours pourtant entrecoupé de sourire lorsqu'ils ont évoqué leurs familles et la mémoire du fils du candidat, Beau Biden, décédé en 2015, qu'elle connaissait bien. "L'Amérique est en manque criant d'un dirigeant. Et pourtant nous avons un président qui se préoccupe plus de lui que de ceux qui l'ont élu", a-t-elle lancé.

"Tout ce qui nous importe - notre économie, notre santé, nos enfants, le genre de pays dans lequel nous vivons - tout ceci est en jeu" le 3 novembre, a-t-elle souligné. "Nous sommes en plein examen de conscience face au racisme et à l'injustice généralisée", a ajouté la sénatrice de Californie.


AFP/VNA/CVN

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