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Le président américain Joe Biden (1er à gauche) accueilli par le Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le 11 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Belfast est la première étape d'un voyage qui prendra vite une tournure plus sentimentale : le président américain se rendra dès mercredi après-midi 12 avril en République d'Irlande, où il passera deux jours sur les traces de ses ancêtres maternels.
En attendant, il l'a encore répété mardi 11 avril avant d'embarquer dans Air Force One, la priorité de Joe Biden est de "maintenir la paix" si difficilement négociée il y a vingt-cinq ans en Irlande du Nord.
Un épisode de violence lundi 10 avril, dans la ville frontalière de Londonderry, est venu rappeler s'il était besoin que toutes les plaies ne sont pas refermées.
Négocié avec une active participation américaine, le texte signé le 10 avril 1998, date cette année-là du "Vendredi Saint", a mis fin à des décennies d'affrontements meurtriers entre unionistes, surtout protestants, et républicains en majorité catholiques, avec l'implication de l'armée britannique.
Paralysie politique
Le démocrate de 80 ans n'entend pas rester inactif face à la paralysie institutionnelle qui a saisi il y a plus d'un an la province britannique.
Les institutions autonomes et partagées de la province britannique, l'un des grands acquis de l'accord de paix, sont bloquées en raison du refus du DUP, le principal parti unioniste, d'y participer.
Joe Biden aura mercredi "l'occasion de rencontrer chacun des dirigeants des cinq principaux partis politiques" de la province, avant un discours à l'université de Belfast, a indiqué la Maison Blanche.
L'exécutif a toutefois pris soin de préciser qu'il ne s'agirait pas d'une réunion "formelle", comme pour ne pas trop exposer le démocrate.
Il lui sera bien difficile de peser sur les unionistes, qui se méfient de ce président catholique si fier de son héritage irlandais.
"L'Irlande du Nord ne compte pas vraiment" pour Joe Biden, a déjà asséné en guise de bienvenue l'un des ténors du DUP, Ian Paisley.
Le président américain, qui aura aussi une réunion avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak, arrive à Belfast avec un message "double", a expliqué mardi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
Joe Biden voudra transmettre ses "félicitations" en ce 25ème anniversaire des accords de paix, mais aussi évoquer l'avenir et la mise en place de "politiques économiques et commerciales profitant à toutes les communautés."
En clair, Washington voudrait que soit enfin résolu le blocage institutionnel. Cela impliquerait surtout de lever l'opposition du DUP aux dispositions concernant le délicat statut de la frontière terrestre avec la République d'Irlande suite au Brexit.
Après son passage éclair en terre britannique, Joe Biden entamera une partie de son voyage a priori beaucoup moins complexe : la célébration de son histoire familiale.
AFP/VNA/CVN