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| La Française Julia Simon lors du 15 km individuel de biathlon à Ostersund, le 9 mars. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Une chose est sûre : si le Norvégien Johannes Boe (forfait jeudi à cause du COVID-19) est déjà assuré de remporter la Coupe du monde côté masculin, pour la quatrième fois de sa carrière, il faudra attendre les dernières courses de l'hiver à Oslo la semaine prochaine pour connaître avec certitude la biathlète couronnée.
En attendant, à quatre courses individuelles de la fin de la saison désormais, dont une mass start à Oestersund dimanche, la principale menace pour Simon (26 ans) a changé de visage : il s'agit désormais de Vittozzi, qui a réduit l'écart avec la Française à 148 points (943 contre 795), et non plus de la Suédoise Elvira Oeberg, doublée également par Dorothea Wierer (769 points).
Car dans le froid ensoleillé mais piquant d'Oestersund, l'Italie a signé un doublé, grâce à Wierer et Vittozzi, auteures toutes deux d'un 20/20 au tir et finalement séparées par 25 secondes sur la ligne d'arrivée.
Simon a terminé quatrième, à 1 min 49 sec avec deux cibles manquées sur le pas de tir, derrière l'Allemande Denise Herrmann-Wick (1 faute, +1:38.).
Oeberg, tombée malade aux Mondiaux à Oberhof (Allemagne) en février, est elle à la peine depuis et ne s'est classée que vingtième jeudi, à plus de trois minutes et demie de la tête de course, malgré un très correct 18/20 derrière la carabine. Elle glisse au quatrième rang au classement général (756 pts).
Doll profite de l'épidémie
"On voit qu'Elvira est moins en forme en ce moment, elle a du mal à se remettre de sa maladie, constate Simon au micro de la chaîne L'Equipe. De toute façon, à aucun moment je ne m'étais focalisée que sur Elvira, Lisa (Vittozzi), Dorothea (Wierer), ce sont des filles qui seront là jusqu'à la fin."
"Aujourd'hui, ce n'est pas un podium, je lâche des points sur Lisa, mais ça reste une quatrième place, je m'en contente amplement avec ma double faute. Ca reste un top 6, je suis satisfaite", poursuit la récente championne du monde de la poursuite, en passe de devenir la première Française à remporter la Coupe du monde de biathlon depuis Sandrine Bailly il y a 18 ans.
Vittozzi imagine-t-elle encore possible de priver Simon de gros globe ? "Je ne sais pas. Peut-être. Je veux bien finir la saison et on verra", répond l'Italienne de 29 ans.
À 90 points la victoire, 270 resteront en jeu à Oslo, avec sprint, poursuite et mass start au programme.
L'élite du circuit masculin décimée par une épidémie de COVID-19 depuis une semaine, l'individuel hommes s'annonçait très ouverte.
Sans Johannes Boe ni son frère Tarjei, sans un autre Norvégien, Sturla Laegreid, soit trois des quatre premiers du classement général, ni Quentin Fillon Maillet et le Suédois Sebastian Samuelsson, l'Allemand Benedikt Doll a parfaitement profité de la situation : impeccable au tir, il s'est imposé avec une marge d'un peu plus d'une minute devant l'Italien Tommaso Giacomel et le Norvégien Vetle Christiansen, une faute chacun.
Sans Fillon Maillet, malade, et Emilien Jacquelin, qui a mis un terme anticipé à sa saison après les Mondiaux-2023, le meilleur Français du jour est Eric Perrot (21 ans), sixième à 2 min 07 sec, avec un 19/20 derrière la carabine. Il s'agit du meilleur résultat individuel de sa jeune carrière.
AFP/VNA/CVN
