>> TF1, avec M6, veut former un nouveau géant des médias
Le géant allemand des médias Bertelsmann renonce pour la seconde fois en un mois à céder le contrôle de M6, dont il devrait conserver la chaîne pour les cinq prochaines années. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son dirigeant Thomas Rabe a expliqué lundi 3 octobre ce revirement par "les risques légaux et les incertitudes" liés à l'autorisation de la vente de la part des différentes autorités de régulations et de la concurrence.
Suivant une stratégie de repli sur les marchés nationaux, le groupe Bertelsmann cherchait depuis près de deux ans un repreneur pour sa participation de 48,3% dans le groupe M6 (éditeur des chaînes M6, W9, 6ter, Gulli et Paris Première et des radios RTL, RTL2 et Fun Radio), qu'il détient via le groupe RTL.
Il avait d'abord choisi l'alliance avec le groupe Bouygues, propriétaire de la chaîne concurrente TF1, et plaidé pendant des mois pour la création d'un champion français de la télévision capable de s'opposer aux plateformes de streaming (Netflix, Disney ou Amazon).
Mais mi-septembre, face aux réticences de l'Autorité française de la concurrence d'autoriser l'opération, les deux groupes avaient préféré abandonner leur projet.
Depuis, alors que TF1 rebondissait en changeant de patron, il devenait urgent pour l'actionnaire de M6 de lancer un "plan B". L'autorisation de diffusion de la chaîne sur la TNT doit être renouvelée en mai 2023 par le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, après quoi tout changement de contrôle de la fréquence sera impossible pendant cinq ans, comme le prévoit la loi.
Interrogés par des sénateurs, les présidents de l'Arcom et de l'Autorité de la concurrence n'avaient laissé espérer aucun report de cette date fatidique, en soulignant les délais nécessaires pour évaluer une telle opération.
AFP/VNA/CVN