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Un serveur à la terrasse de l'établissement des Deux Magots à Paris, le 19 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au lendemain de l'adoption en Conseil des ministres du projet de loi qui prévoit, en cas de manquement à l'obligation de contrôle du pass sanitaire, une contravention allant jusqu'à 1.500 euros -soit bien moins que l'amende de 9.000 euros envisagée mais retoquée par le Conseil d'État - les quatre organisations patronales du secteur étaient toujours opposées au principe même du dispositif.
"Nous continuons de penser que le contrôle du pass sanitaire des clients est impossible de manière systématique pour nos professionnels", a déclaré Franck Trouet, porte-parole du syndicat des indépendants de l'hôtellerie-restauration, le GNI.
Le GNI et les autres organisations du secteur, Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) et Syndicat national de la restauration thématique et commerciale (SNRTC) exprimeront cette position dans un courrier au Premier ministre, ce mardi.
Accepté par les professionnels à la réouverture des discothèques le 9 juillet, car "les clients y vont au minimum pour 3 heures : faire l'effort de présenter un pass est compréhensible", en revanche pour prendre un verre dans un bar ou un repas au restaurant, "cela ne nous semble pas réaliste de faire supporter au restaurateur la charge d'un contrôle systématique", a-t-il développé.
"Nous sommes prêts à mettre à disposition de nos clients les moyens matériels de scanner le QR Code attestant qu'ils sont en possession d'un pass sanitaire en règle mais en plein service, quand il y a plein d'allées et venues, nous ne sommes en pas en mesure de faire des contrôles", a affirmé M. Trouet, pour qui "il appartient à la police de le faire".
Légalement, "nous n'avons pas le droit de demander une pièce d'identité à nos clients", a-t-il fait valoir.
"Nous prenons acte que l'amende a été revue à la baisse mais c'est le principe même de la responsabilité que nous contestons", a martelé le porte-parole du GNI.
Le projet de loi qui débute mardi 20 juillet son chemin au Parlement avant une éventuelle adoption en fin de semaine, prévoit d'étendre le pass sanitaire - prouvant la vaccination complète, un test négatif récent ou l'immunisation- notamment aux cafés, restaurants et trains "à partir de début août".
Il y aura une "période de rodage" d'environ "une semaine" afin d'"accompagner les professionnels" dans sa mise en place, a précisé mardi 20 juillet le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.