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Une infirmière américaine vaccine une collègue contre le COVID-19 le 14 décembre 2020 dans un hôpital de Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le magistrat Damon Leichty du tribunal de South Bend, à l'est de Chicago, a rendu la première décision sur le sujet, mais elle peut faire l'objet d'appels jusqu'à la Cour suprême.
Saisis en urgence par huit étudiants, il a refusé de suspendre de nouvelles règles sanitaires imposées par l'université de l'Indiana en vue de la reprise des cours sur ses campus entre le 1er et le 15 août.
Ces règles rendent la vaccination obligatoire pour ses 90.000 étudiants et 40.000 employés, mais prévoient des exemptions pour motifs religieux ou médicaux.
La Constitution permet aux étudiants "de refuser des traitements médicaux sur le principe du droit à disposer de son corps", écrit le juge Damon.
Mais elle autorise aussi "à imposer un processus de vaccination raisonnable dans l'intérêt légitime de la santé publique", ajoute-t-il. "C'est ce que l'université a fait", tranche-t-il dans une décision d'une centaine de pages.
Sur les huit plaignants, six bénéficient déjà d'une exemption pour motif religieux, mais ne voulaient pas avoir à porter le masque ou respecter la distanciation sociale, rappelle-t-il.
Certains ont avancé des objectifs religieux ou la peur d'être discriminé, d'autres ont qualifié cette mesure "d'attaque culturelle", écrit le magistrat. Ils ont pourtant tous, au cours des derniers mois, accepté de se plier à ces mesures sanitaires dans d'autres contextes, souligne-t-il.
La campagne de vaccination aux États-Unis, qui a permis d'énormes progrès contre la pandémie, marque le pas ces dernières semaines. Environ 68% des adultes ont reçu au moins une première dose, mais de larges disparités géographiques existent.
Les universités quant à elle ont pris des positions variées, un demi-millier imposant à l'heure actuelle à leurs étudiants ou personnels de recevoir les injections anti-COVID.