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Militaires et membres du GIGN traquent un homme "armé et dangereux" dans les Alpes-Maritimes, le 19 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Si j'ai un message à donner et si je suis écouté, c'est qu'il faut à un moment donné savoir déposer les armes, se livrer", a déclaré le préfet des Alpes-Maritimes lors d'une conférence de presse.
Depuis dimanche 18 juillet, les recherches sont menées dans un territoire escarpé et sauvage de plusieurs dizaines de kilomètres carrés où l'on dénombre environ 90 grottes, pour retrouver Marc Floris, un homme de 33 ans, employé jusque là sans histoire d'une entreprise de travaux publics sur la Côte d'Azur.
Il est soupçonné d'avoir tué au Plan-de-La-Tour, commune au-dessus du golfe de Saint-Tropez (Var), une femme de 32 ans avec qui il "entretenait ou avait entretenu sur une courte période de temps une relation" puis d'avoir tiré sur un gendarme qui venait l'auditionner à Gréolières dimanche 18 juillet, a indiqué le procureur-adjoint de Draguignan Guy Bouchet.
Le suspect, qui a grandi à Gréolières, était inconnu de la justice et semble avoir "été pris d'un coup de folie meurtrier, dramatique", a indiqué le commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes Nasser Boualam.
Toute personne disposant d'informations permettant de localiser cet homme de "1m75, corpulence longiligne, type caucasien, cheveux bruns", doit se manifester "immédiatement", selon l'appel à témoins lancé par la gendarmerie.
En fuite depuis dimanche 18 juillet, après qu'il a tiré sur un gendarme venu pour l'interroger, mais sans le blesser, ce trentenaire est caché quelque part dans le hameau de Laval, "à six-sept kilomètres du centre du village" de Gréolières, là où vivent ses parents, a expliqué le maire, Marc Malfatto.
Des membres du GIGN traquent un homme "armé et dangereux" dans les Alpes-Maritimes, le 19 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il a été conseillé aux résidents des sept maisons (de ce hameau, NDLR) de ne pas sortir", a-t-il ajouté en précisant que la situation était "normale" dans le reste du village.
"À Gréolières, nous pouvons circuler", a confirmé un employé de l'école de parapente du village, Olivier Martinez. "Mais on ne peut pas utiliser le terrain d'atterrissage car il y a un hélicoptère de la gendarmerie, deux hélicoptères militaires et des camions de gendarmes".
Les habitants étaient sous le choc lundi 19 juillet, loin d'imaginer qu'un des enfants du village ait pu ainsi dériver : "Il est fils unique. On ne sait pas ce qui lui a pris, peut-être qu'il ne l'a pas fait exprès de la tuer, vous savez, des fois...", a ainsi lâchéune des résidentes de ce village d'à peine 600 âmes, sous le sceau de l'anonymat.
Un jeune couple, Pierre et Virginie, pense que l'homme sera difficile à trouver s'il veut vraiment se cacher : "Laval, c'est la montagne. Ici on est à 840m, là-bas c'est 1.100m. C'est un fils de chasseur et tout jeune il a été initié à la chasse avec des gens du village. Il connaît très bien le coin et c'est pour ça que je leur souhaite bien du courage aux gendarmes, il y a des grottes, des tunnels, des vestiges de la guerre aussi. Donc si on connaît pas, même avec une brigade cynophile, étant chasseur, il a de quoi brouiller les pistes".
L'exploitation des enregistrements du système de vidéosurveillance de la résidence où vivait la femme de 32 ans et l'analyse de la téléphonie mobile de la victime ont permis d'identifier le suspect, en fuite vers les Alpes-Maritimes et sa maison familiale de Gréolières, selon le procureur.