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François Baroin, président de l'Association des maires de France, lors de leur 100e congrès, à Paris, le 23 novembre. |
"Nous contestons le fait qu'on nous retire une ressource", a affirmé M. Baroin à Public Sénat et à l'AFP, à l'issue de la clôture du 100e congrès des maires de France, qui s'est tenu porte de Versailles à Paris.
"À la limite, si l'État voulait faire une politique "pouvoir d'achat", il pouvait retirer un de ses impôts à lui mais pas retirer un impôt d'une commune", a-t-il dit.
Selon lui, "dans une ville comme la ville de Troyes que je dirige, il y a 53% des gens qui ne la paient pas, il y a 42% de gens au niveau national". Mais "il y a un risque constitutionnel réel pour le gouvernement, qui est de dire +elle est injuste+ pour 80% des gens mais on la garde pour 20%". Le président de la République a dit "je mesure ce risque", a-t-il observé.
À l'instar du président de l'AMF et maire de Troyes, de nombreux élus locaux s'inquiètent de l'exonération de la taxe d'habitation pour 80% des contribuables, une des promesses phare du candidat Emmanuel Macron lors de la présidentielle, qui doit être intégralement compensée par l'État.
"Plus d'un Français sur deux ne paie pas l'impôt sur le revenu et 43% des gens représentent 80% des recettes de l'impôt sur le revenu. Peut-être peut-il y avoir une réflexion là", a-t-il suggéré.
"Ce que nous, nous demandons, c'est la garantie d'une ressource autonome que nous maîtrisons et de conserver le lien entre l'habitant et notre commune pour une raison qui est presque une raison philosophique, qui est une raison identitaire d'enracinement autour de l'idée même de la commune".
"La personne qui habite dans un territoire, par sa contribution, participe au financement des services publics que, par ailleurs, elle sollicite et qui lui font du bien", a-t-il insisté.