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Le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, le 5 mars à Bruxelles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai été testé hier positif au COVID-19. Je me trouve aussi bien que possible, confiné strictement à mon domicile", explique le Français dans cette vidéo, où il apparaît en forme, en pull bordeaux, devant une grande bibliothèque en bois. "Je vais bien, le moral est bon", ajoute-t-il dans un message accompagnant cet enregistrement.
Cette annonce - et plus généralement la pandémie de coronavirus - met davantage encore la pression sur le Royaume-Uni, qui refuse jusqu'à présent de prolonger la date limite des négociations avec l'UE sur la future relation post-Brexit, fixée à la fin de l'année. Le porte-parole de Downing Street a encore exclu mercredi soir 18 mars toute extension de la période de discussions.
Michel Barnier a immédiatement reçu les vœux de prompt rétablissement des Britanniques, mais aussi de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du président du Conseil européen, Charles Michel. Ce dernier a rencontré le Français "pour la dernière fois il y a 12 jours", mais "ne présente aucun symptôme", a affirmé son porte-parole, Barend Leyts. Par "précaution", il va cependant "faire du télétravail à domicile pendant encore deux jours".
Mme von der Leyen a elle été en contact avec M. Barnier "il y a deux semaines", mais "ne présente pas de symptômes et continue donc de travailler", selon le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, qui précise qu'elle va "être testée". M. Barnier fait part dans sa vidéo de sa "solidarité" envers "toutes les familles, qui sont très nombreuses, touchées par cette maladie" et de son "respect à l'égard de tous les personnels soignants".
Les Britanniques, qui ont quitté l'Union le 31 janvier, espèrent conclure un accord avec l'UE d'ici le 31 décembre, quand s'achèvera la période de transition. Ils ont fait de juin une date-butoir pour faire le point sur les négociations et les chances d'un accord. Le deuxième cycle de négociations entre Bruxelles et Londres, qui devait se tenir physiquement mercredi 18 mars dans la capitale britannique, a été annulé en raison de la pandémie.
"Nous estimons qu'il existe des moyens de faire en sorte que, même dans les circonstances actuelles, les négociations puissent se poursuivre", a cependant estimé jeudi 19 mars Eric Mamer. L'UE a rendu public cette semaine un texte de 441 pages détaillant ce qu'elle imagine pouvoir être le nouvel accord commercial avec le Royaume-Uni. Londres a envoyé mercredi 18 mars son propre texte à l'UE, qui n'a pas été rendu public mais devrait être moins ambitieux que ce qu'espèrent les Européens.
"Pour l'instant, l'essentiel du travail consiste à analyser les textes des deux côtés", selon M. Mamer. Lors du premier round de négociation début mars, le Royaume-Uni et l'UE avaient reconnu d'importantes divergences, en particulier sur la pêche, les conditions de concurrence et la place de la Cour de justice européenne.
AFP/VNA/CVN