>>Obama est arrivé à Athènes, 1re étape de son dernier voyage
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (gauche) et le président américain Barack Obama, le 15 novembre à Athènes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous pensons qu'une Europe forte, prospère et unie n'est pas seulement bonne pour les peuples d'Europe, mais bonne pour le monde et bonne pour les États-Unis", a déclaré le président américain à son homologue grec Prokopis Pavlopoulos qui l'accueillait au palais présidentiel.
Un peu plus tard, Barack Obama a mis en garde contre "la montée d'une sorte de nationalisme sommaire, d'identité ethnique ou de tribalisme construit autour de la notion de +nous+ et +eux+", évoquant tant l'élection de M. Trump que le Brexit et la place occupée en France par le parti d'extrême droite Front national.
Ce n'est pas par hasard que le président américain a choisi la Grèce pour figurer parmi les deux pays européens de sa tournée d'adieux, avec l'Allemagne, où des dirigeants européens de premier plan comme le Français François Hollande, la Britannique Theresa May et l'Italien Matteo Renzi devront se rendre vendredi pour rencontrer une dernière fois M. Obama, autour de la chancelière Angela Merkel.
La Grèce est "le berceau de la démocratie", a rappelé M. Obama, et elle a montré l'exemple avec la crise des réfugiés : un million de personnes, notamment des Syriens et des Irakiens, ont foulé son sol depuis 2015 et plus de 60.000 s'y trouvent encore.
"Je veux remercier publiquement le peuple grec", a déclaré M. Obama, il a fait montre d'"une compassion extraordinaire".
Les États-Unis couvent la Grèce, petit partenaire à la situation géostratégique cruciale, à la pointe sud-est de l'Union européenne. La relation entre les deux pays au sein de l'OTAN "est de la plus haute importance", a jugé M. Obama.
Il a félicité la Grèce d'être un des cinq membres de l'OTAN à "tenir l'engagement de consacrer 2% de son PIB à la défense". "Si la Grèce peut le faire en des temps économiques difficiles, tous nos alliés devraient pouvoir le faire".
Washington tient ainsi particulièrement à la stabilité de ce pays, notamment depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras.
"L'austérité seule ne peut pas apporter la prospérité", a aussi plaidé le président américain, alors que la Grèce est sous tutelle financière de l'UE et du FMI depuis 2010. Tout en appelant à la poursuite des réformes structurelles, M. Obama a plaidé pour "un allègement de la dette grecque", à destination en particulier de l'Allemagne qui y est réticente.
Pour M. Tsipras, de telles décisions "ne concerneront pas que la Grèce, mais aussi l'Europe, et donc, l'économie mondiale".