>>Naufrage d’un bateau de réfugiés rohingyas au Bangladesh : au moins dix morts
>>Naufrage de Rohingyas au Bangladesh : au moins 12 morts, des dizaines de disparus
Des réfugiés rohingyas après le naufrage de leur bateau à Teknaf, le 11 février au Bangladesh. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelque 130 réfugiés, principalement des femmes et des enfants, s'entassaient sur une embarcation de pêche engagée dans le golfe du Bengale à destination de la Malaisie, un dangereux voyage de 2.000 kilomètres, ont indiqué les garde-côtes bangladais.
Soixante-dix personnes ont été secourues pour le moment. Les opérations de recherches se poursuivent à proximité de l'île Saint Martin, située non loin de la côte bangladaise.
Le bateau d'à peine 13 mètres de long était l'une des deux embarcations parties lundi soir du district de Cox's Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, où les camps de réfugiés rohingyas accueillent près d'un million de personnes et dont les résidents ont théoriquement l'interdiction de sortir.
"Ils ont été attirés par des trafiquants d'êtres humains", a dit Faisal Hasan Khan, commandant des garde-frontières.
De nombreux Rohingyas de Birmanie, qui ont fui au Bangladesh en raison des violences contre leur minorité musulmane, tentent d'échapper à la misère et au désespoir des gigantesques camps de réfugiés en embarquant pour la Malaisie, dans l'espoir d'une vie meilleure.
Depuis l'année dernière, les forces de sécurité bangladaises ont interpellé plus de 500 Rohingyas dans des villages côtiers et sur des bateaux alors qu'ils s'apprêtaient à partir pour la Malaisie, pays à majorité musulmane d'Asie du Sud-Est et où se trouve déjà une importante diaspora rohingya.
La police locale a aussi abattu au moins sept trafiquants d'êtres humains présumés en 2019 dans des affrontements.
Ce naufrage "était une tragédie annoncée. Les réfugiés rohingyas vivent dans des conditions de confinement dans les camps. Ils tentent de plus en plus de quitter les camps et deviennent victimes de réseaux de traite d'êtres humains", a estimé Shakirul Islam, un expert des migrations.
Le trafic augmente durant la période novembre-mars, après la mousson, lorsque la mer est plus sûre pour permettre à des petits bateaux de pêche d'entreprendre le périple risqué pour la Malaisie.
On estime à 25.000 le nombre de Rohingyas ayant fui le Bangladesh et la Birmanie en 2015 en essayant de gagner par bateau la Thaïlande, la Malaisie ou l'Indonésie. Des centaines d'entre eux sont morts noyés.
AFP/VNA/CVN