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Un homme dans une station de métro de Pékin, le 10 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le nombre de morts en Chine dus au nouveau coronavirus est monté à 1.011, après l'annonce de 103 nouveaux décès dans la province du Hubei, ont annoncé les autorités mardi 11 février au petit matin.
Alors que l'épidémie apparue en décembre dans un marché de Wuhan (centre) a contaminé plus de 42.200 personnes selon le dernier bilan quotidien, le numéro un chinois s'est rendu lundi 10 février dans un quartier résidentiel de Pékin pour assister aux efforts de lutte contre la contagion et visiter un hôpital.
Dans un long reportage diffusé au journal télévisé du soir, il a évoqué la situation à Wuhan, placée de facto en quarantaine depuis le 23 janvier, ainsi qu'une grande partie de sa province, le Hubei, où se comptent le plus grand nombre de victimes.
"L'épidémie au Hubei et à Wuhan reste très grave", a-t-il reconnu, appelant à prendre "des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument l'élan de la contagion".
Son gouvernement a déjà pris des mesures radicales en interdisant à quelque 56 millions d'habitants du Hubei de quitter la province.
Mais le pouvoir a également été critiqué pour avoir tardé à réagir à l'épidémie et avoir même réprimandé des lanceurs d'alerte pour "propagation de rumeurs". La mort vendredi de l'un d'entre eux, un médecin de 34 ans, a donné lieu à d'inhabituels appels à la liberté d'expression.
Policiers à Hong Kong en tenue de protection installent un cordon autour d'un bâtiment le 11 février. |
Sur les images diffusées par la télévision publique CCTV, M. Xi est apparu pour la première fois avec le visage recouvert d'un masque de protection, comme le fait désormais l'immense majorité de ses compatriotes.
Il s'est laissé prendre la température de l'avant-bras à l'aide d'un thermomètre électronique, un rituel désormais courant dans le pays à l'entrée des lieux publics.
On l'a vu ensuite discuter à distance respectable avec des habitants du quartier - masqués eux aussi.
"Menace grave et imminente"
En dehors de la Chine continentale, le virus a en outre tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong. Plus de 320 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.
Le gouvernement britannique a classé lundi le nouveau coronavirus en "menace grave et imminente pour la santé publique" et annoncé quatre nouveaux cas, portant à huit le nombre de personnes atteintes au Royaume-Uni.
Ce classement autorise Londres à prendre des mesures pour lutter contre la contagion. Dans ce cadre, les personnes atteintes de coronavirus peuvent être mises en quarantaine de force si elles constituent une menace pour la santé publique.
Les ministres européens de la Santé se réuniront en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter de mesures coordonnées contre l'épidémie.
L'expansion du virus hors de Chine pourrait s'accroître avec la transmission de la maladie par des personnes n'ayant jamais voyagé dans ce pays, a prévenu dimanche le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Nous ne voyons peut-être que la partie émergée de l'iceberg", a averti Tedros Adhanom Ghebreyesus, alors qu'une "mission internationale d'experts" de l'OMS est arrivée lundi en Chine.
De son côté, le président américain Donald Trump s'est voulu rassurant : "D'ici avril, ou au cours du mois d'avril, la chaleur en général tue ce genre de virus", a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche. "Ce serait une bonne chose".
AFP/VNA/CVN