>>L'EI risque de regagner du terrain en Irak si la sécheresse persiste
Une place du quartier résidentiel de Karrada, dans la capitale irakienne Bagdad, le 11 février. |
Il y a 12 ans, il s'agissait de neige fondue, mêlée à des averses de pluie. Cette fois, ce sont plusieurs centimètres de neige qui ont recouvert voitures, trottoirs et palmes des dattiers.
Mardi matin, outre Bagdad, la ville sainte chiite de Kerbala, plus au sud, était aussi recouverte de quelques centimètres de neige. Dans ces deux villes, les enfants s'en donnaient à coeur joie en se lançant des boules de neige dans les rues.
"Cet épisode neigeux va se prolonger mercredi", a indiqué Amer al-Jaberi, directeur du centre météorologique de Bagdad, précisant que cette vague de froid venait du continent européen.
Le nord irakien, montagneux, est tous les ans enneigé et des stations de ski ont même vu le jour au Kurdistan. Mais dans le sud, où la température dépasse 50 degrés en été, la neige est rarissime.
À Mossoul, la grande ville du Nord, la mosquée al-Nouri, où le "calife" autoproclamé du groupe État islamique (EI) avait fait son unique apparition publique, était mardi sous un manteau de neige, de même que les décombres de la Vieille ville ravagée par la guerre contre les jihadistes.
Ailleurs dans le Nord, la neige recouvrait également les tentes des camps des centaines de milliers de déplacés -chassés de leurs maisons par la percée de l'EI en 2014- ou de réfugiés, venus de la Syrie voisine en guerre.
L'Irak, dont un tiers des 40 millions d'habitants vit de l'agriculture, souffre de sècheresse chronique et les autorités assurent espérer cette année une meilleure saison agricole en raison des pluies qui ont alimenté les fleuves, en partie asséchés par les barrages construits en Turquie et en Iran voisins.
AFP/VNA/CVN