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Du personnel médical en combinaison de protection devant l'entrée d'une tour d'habitation après la découverte d'un second cas du nouveau coronavirus dans cette résidence, le 11 février à Hong Kong. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Celle-ci ne manquerait pas d'aggraver la psychose dans cette mégapole traumatisée par le souvenir de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), qui y avait fait 299 morts en 2002-2003, et dont la vie quotidienne est bouleversée par cette nouvelle épidémie.
C'est en pleine nuit qu'une partie des habitants de Hong Mei House ont été invités à quitter cette tour appartenant à la résidence Cheung Hong Estate, sur l'île de Tsing Yi, au nord-ouest de l'Île de Hong Kong.
Des membres des services sanitaires en combinaison intégrale blanche étaient à pied d'oeuvre mardi pour vérifier si l'épidémie s'était propagée davantage dans cette résidence abritant 3.000 personnes.
Les autorités hongkongaises se montrent extrêmement vigilantes quant aux nouveaux cas, du fait de l'extrême densité de population dans la mégapole de sept millions d'habitants, où la majorité de la population réside dans des tours, lesquelles peuvent dépasser les 60 étages.
Le calvaire d'Amoy Gardens
D'autant que 17 ans après la crise du Sras, le calvaire de la résidence d'Amoy Gardens hante toujours les esprits des Hongkongais.
Au total, 321 personnes avaient été infectées par ce coronavirus dans ce lotissement résidentiel de Kowloon, dont 42 habitants avaient péri.
L'enquête avait montré que le virus circulait verticalement dans les canalisations des salles de bain, se répandant à une vitesse prodigieuse d'un appartement à l'autre.
La maladie avait été importée par un Chinois souffrant de diarrhée qui était venu rendre visite à son frère habitant dans une des tours d'Amoy Gardens.
Les autorités ont annoncé mardi que l'évacuation d'une partie des résidents de Cheung Hong Estate était une mesure de précaution du fait de la découverte d'un cas au troisième étage de Hong Mei House. En l'occurrence, une femme de 62 ans, qui est le 42e cas du nouveau coronavirus détecté dans la ville.
Or son appartement est situé exactement dix étages en dessous de celui d'un homme qui avait été diagnostiqué auparavant, et qui était le 12e cas de la maladie.
"Nous ne sommes pas sûrs de ce qu'a été le vecteur de la transmission", a déclaré aux journalistes Wong Ka-hing, du Centre de protection sanitaire.
"Il pourrait s'agir d'un cas habituel de contamination par goutelette ou contact".