Ban presse Israël d'arrêter la colonisation pour parler aux Palestiniens

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé le 1er février Israël à renoncer à tout nouveau projet de colonisation pour permettre la poursuite des discussions avec les dirigeants palestiniens, qu'il a exhortés à continuer le dialogue.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé le 1er février Israël à renoncer à tout nouveau projet de colonisation pour la reprise des négociations avec les Palestiniens.

"J'ai dit clairement au président (israélien Shimon) Pérès ce matin et cet après-midi au Premier ministre qu'ils devraient s'abstenir de toute nouvelle colonisation", a déclaré M. Ban lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Netanyahu. "Je garde espoir que des échanges directs et fréquents entre les parties continueront", a-t-il ajouté, en référence aux "rencontres exploratoires" qui ont eu lieu en Jordanie en janvier entre délégations israélienne et palestinienne. "Le succès des discussions d'Amman est dans l'intérêt à la fois des Israéliens et des Palestiniens", a-t-il insisté. "J'espère également qu'Israël présentera ses propres propositions concrètes sur le territoire et la sécurité, comme l'a demandé le Quartette" sur le Proche-Orient, a souligné le chef de l'ONU.

Le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU) a appelé le 26 octobre les deux parties à présenter leur position sur le tracé des frontières et la sécurité dans un délai de trois mois. Toutefois, M. Netanyahu a rejeté sans ambages tout arrêt de la colonisation. "La question des colonies devrait faire partie des pourparlers de paix définitifs. Cela ne peut pas être une condition préalable", a-t-il rétorqué. "La question des colonies n'est pas le cœur du conflit mais un de ses résultats", a-t-il assuré.

Entretien téléphonique entre Mme Clinton et Netanyahu

Dans un entretien téléphonique avec la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, M. Netanyahu a réaffirmé qu'"Israël est intéressé à poursuivre des discussions continues avec les Palestiniens et entend préserver ses intérêts sécuritaires", selon son porte-parole Mark Regev.

À Ramallah, en Cisjordanie, M. Ban a ensuite estimé que les discussions "ne devaient pas perdre leur élan", à l'issue d'une rencontre avec M. Abbas. Le dirigeant palestinien a déclaré que "l'imposition d'un fait accompli par l'augmentation de la colonisation était inacceptable et ne serait pas acceptée, ni aujourd'hui ni demain". "Nous sommes convaincus que la paix avec Israël passe par les négociations", a-t-il dit, réaffirmant que les démarches pour obtenir l'adhésion à l'ONU et à ses agences de la Palestine comme membre à part entière était compatible avec des pourparlers de paix pour "régler les questions de statut final".

Un membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui a réitéré le 30 janvier son refus d'une poursuite des discussions sans référence aux frontières de 1967 et un gel de la colonisation, a indiqué que les demandes d'adhésion aux instances des Nations unies allaient reprendre. "Nous allons nous adresser à toutes les organisations internationales relevant de l'ONU et à ses agences pour obtenir l'adhésion de l'État de Palestine", a affirmé Wassel Abou Youssef.

Les négociations de paix israélo-palestiniennes se sont arrêtées en septembre 2010, peu après leur reprise. Une série de cinq "rencontres exploratoires" en Jordanie pour examiner la possibilité de les relancer s'est achevée le 25 janvier sans résultat tangible.

Le 2 février, M. Ban doit se rendre dans la bande à Gaza, gouvernée par le Hamas, sans rencontrer les responsables du mouvement, avant de terminer son voyage par un discours devant la conférence internationale sur la sécurité d'Herzliya, près de Tel-Aviv.

 

AFP/VNA/CVN

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