>>Des bombes et des morts en Syrie avant l'entrée en vigueur de la trêve
>>Syrie : 58 morts dans des frappes aériennes dans le Nord-Ouest
Des enfants jouent dans des ruines à Daraa, un fief rebelle dans le Sud-Ouest de la Syrie, le 12 septembre. |
"C'est globalement calme sur tous les fronts, surtout dans les régions de Damas, d'Alep et d'Idleb, hormis quelques roquettes tirées dans le Sud juste après le début de la trêve", a dit Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), mentionnant les principales zones de combats entre rebelles et régime.
L'accord américano-russe pourrait "être la dernière chance de sauver" la Syrie, a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry, quelques heures après l'entrée en vigueur de la trêve le 12 septembre à 19h00 heure locale (16h00 GMT).
L’opposition et la rébellion, affaiblies sur le terrain, n'ont pas encore donné leur accord formel à la trêve et ont demandé des "garanties" à leur allié américain, alors que prévaut le scepticisme sur le succès de ce nouveau cessez-le-feu.
Le régime a donné son approbation à l'accord conclu le 9 septembre par les États-Unis et la Russie, et a annoncé le gel de ses opérations militaires "sur le territoire pendant sept jours".
Comme lors de la précédente trêve fin février qui avait duré quelques semaines, les groupes jihadistes État islamique (EI) et Front Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda), qui contrôlent de vastes régions du pays, en sont exclus.
Les États-Unis ont confirmé le 12 septembre avoir tué dans un bombardement aérien le numéro deux de l'EI, Abou Mohammed al-Adnani, le 30 août près de Al Bab, dans le Nord-Ouest du pays. Si elle tient, cette cessation des hostilités devra déboucher sur une collaboration inédite entre Moscou et Washington contre les deux groupes jihadistes. Elle devra permettre l'acheminement d'aides humanitaires sans entrave aux zones assiégées, notamment dans la ville divisée d'Alep (Nord).