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Des Syriens portent des bébés dans leurs bras à travers les ruines après des raids aériens sur un quartier d'Alep, le 11 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'annonce de cette trêve vendredi 9 septembre, après des semaines de discussions entre les États-Unis et la Russie, parrains respectivement de l'opposition et du régime, intervient au moment où les insurgés sont en difficulté sur le terrain après avoir perdu la dernière bataille d'Alep.
Cette énième tentative de stopper la violence est censée débuter lundi 12 septembre à 19h00 (16h00 GMT) et coïncidera avec l'Aïd el-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice.
À l'exception d'un groupe islamiste qui l'a rejeté, la rébellion et l'opposition politique n'ont toujours pas réagi officiellement à l'accord conclu à Genève, tandis que le régime de Bachar al-Assad et ses alliés - l'Iran et le Hezbollah libanais - ont affirmé qu'ils le respecteraient.
Elle est prévue pendant 48 heures, selon l'émissaire américain pour la Syrie, Michael Ratney. Si elle tient, elle pourrait être renouvelée de nouveau de 48h, a précisé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui a négocié l'accord avec son homologue américain John Kerry.
Mais la circonspection est de mise après l'échec de toutes les initiatives diplomatiques menées depuis cinq ans et demi pour mettre fin à un conflit ayant fait plus de 290.000 morts, provoqué l'exode de millions de Syriens et favorisé la montée en puissance du groupe jihadiste État islamique (EI) responsable d'attentats meurtriers notamment en Occident.
Si opposition et différents groupes rebelles n'ont pas encore réagi officiellement, le groupe influent Ahrar al-Cham a rejeté l'accord, estimant qu'il ne fera que "renforcer" le régime de Damas. "Le peuple (syrien) ne peut pas accepter des demi-solutions", a affirmé Ali el-Omar, adjoint du commandant général du groupe dans un discours diffusé sur YouTube.